Bien négocier sa rupture conventionnelle
La rupture conventionnelle permet de rompre, d’un commun accord avec son employeur, son contrat de travail. Zoom sur cette séparation à l’amiable
Quitter son emploi, sans démissionner, c’est possible ! Ça s’appelle la rupture conventionnelle. Cette procédure de séparation à l’amiable exclusivement réservée aux personnes en contrat à durée indéterminée doit avant tout faire l’objet d’une demande auprès de son employeur. Une demande qui prend bien souvent la forme d’une négociation et qu’il convient de bien préparer.
La forme et le fond
Car le patron n’est pas obligé d’accepter cette demande. Il est d’ailleurs plus intéressant pour lui de voir démissionner un salarié plutôt que de consentir une rupture conventionnelle. Il est donc primordial, avant toute chose, de choisir le bon moment pour faire sa demande ! On évite les réunions ou les conversations improvisées et on privilégie un entretien privé avec lui. Un rendezvous qu’il va falloir préparer en réfléchissant notamment aux arguments qui pourront le convaincre. Alors, si l’on va bien sûr y mettre la forme, il va également falloir y mettre le fond en évitant de faire des critiques ou de ressortir les griefs du passé. Au contraire, cette volonté de départ doit être justifiée par des motifs
Une demande de rupture conventionnelle prend bien souvent la forme d’une négociation.
sérieux, comme une perte de motivation, l’envie de se réorienter professionnellement, un désintérêt vis-à-vis du poste occupé mais encore une désapprobation de la politique managériale de l’entreprise.
Intérêts communs
Il est également important de mettre en avant les intérêts communs que cette séparation peut représenter. L’employeur ne doit pas considérer cette rupture conventionnelle comme un avantage octroyé au salarié mais comme un moyen de conclure amiablement une relation de travail.
Ne pas être trop « gourmand »
Et qui dit départ à l’amiable, dit indemnité de départ. Une somme qui se négocie lors de l’entretien. Et attention sur ce point-là à ne pas être trop gourmand. Car il ne faut pas perdre de vue que dans la mesure où c’est le salarié qui est désireux de partir, l’employeur n’a absolument aucun intérêt à proposer une indemnité supérieure à l’indemnité légale de licenciement. Se satisfaire de ce montant serait donc tout sauf un échec de la négociation !
Enfin, dernier élément évoqué lors de l’entretien : la date de départ. Elle ne doit pas être imposée par le salarié mais négociée entre les deux parties. Proposer à son employeur de déterminer ensemble une date convenable, c’est lui laisser le temps d’organiser un éventuel recrutement pour son remplacement. Et c’est par là même, une façon de maximiser ses chances d’obtenir une rupture conventionnelle ! (Pexels)