Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Champions Cup : Baptiste Serin et l’esprit de revanche

Enfin revenu à plein temps avec le groupe toulonnais, le demi de mêlée internatio­nal estime que ce match de haut niveau arrive à point nommé pour lancer le sprint final de la saison.

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERSIA

Le format de la Champions Cup a dû être bricolé. Que pensezvous du tirage au sort des huitièmes ?

Le format est certes très différent mais il faut s’adapter. Je sais qu’on va au Leinster et c’est tout ce qui m’importe.

Dans ces conditions, la coupe, même rafistolée, vous paraît-elle aussi importante ?

Oui, car on joue dans un club où la coupe d’Europe est très importante. Rien n’est encore joué en Top , mais on va essayer de la jouer à fond. Et ce, même s’il ne faut pas se cacher : un gros morceau nous attend !

Le groupe doit-il une revanche aux supporters ?

Il doit une revanche à luimême, au staff, à tous les gens qui bossent dans le club et bien entendu aux supporters. On est passé clairement à côté sur le dernier match, mais dans ce sport, on a la chance de pouvoir se rattraper chaque week-end et je peux vous dire qu’on va se rattraper.

Vous connaissez bien le Leinster. Comment les contrer ?

Déjà, vu ce qu’on a montré la semaine dernière, il faudra avoir un tout autre état d’esprit. Il va falloir qu’on se concentre sur ça et sur ce qu’on a décidé de mettre au niveau de l’impact physique. Ensuite,

il faudra répondre à leurs séquences. Notre défense aura un gros challenge à relever et un impact sur le score final. C’est une équipe qui porte beaucoup le ballon et qui aime enchaîner les séquences de jeu. Il va falloir la contrer làdessus et ensuite essayer de sortir du mieux possible de notre camp et de jouer juste pour être pragmatiqu­e.

Les internatio­naux peuvent-ils apporter de la fraîcheur ou un plus au niveau de l’état d’esprit ?

De la fraîcheur, je ne sais pas car on arrive un peu

moins frais. L’épopée équipe de France a été longue, dure mentalemen­t et physiqueme­nt aussi. Surtout pour ceux qui ont beaucoup joué. On retrouve un groupe encore marqué mentalemen­t.

On doit se rattraper ce week-end. C’est une autre compétitio­n et un gros challenge. On est prêts !

Un challenge qui finalement tombe à pic ?

Oui, comme l’a dit Sergio (Parisse) après Lyon, on va jouer une des meilleures

équipes d’Europe. C’est la meilleure façon de se remettre dans le bain. On doit se resserrer et montrer un autre visage.

Après beaucoup d’espoirs, il y a aujourd’hui beaucoup de frustratio­n. Y a-t-il aussi un peu d’inquiétude ?

Il y a toujours de l’inquiétude. Celui qui vous dit le contraire, est un menteur. Rien n’est fait en Top , mais je pense que même le e s’inquiète. Ça peut aller tellement vite.

Les données domicileex­térieur ne comptent pas cette saison. C’est encore très ouvert. Maintenant, ce qui me rend souriant et me redonne du baume au coeur, c’est qu’on va enfin avoir un groupe au complet, et c’est peut-être ça qui va faire la différence en fin de saison.

Est-ce que vous avez des petits trucs pour préparer les grands matches ?

Non. Il faut déjà se concentrer sur son adversaire direct. Dans les matches de haut niveau comme ça, si on arrive à battre son adversaire direct, c’est positif. Rien de plus, rien de moins, si ce n’est qu’il ne faut pas trop se mettre de pression. Notre équipe a tout à gagner. On se l’est dit dans la semaine. Il faut aller chercher quelque chose sur l’état d’esprit pour ne pas faire un non-match comme la semaine dernière. On va se baser sur des choses simples en espérant un résultat…

La finale de Challenge Cup perdue en octobre peutelle vous servir dans cette préparatio­n ?

Oui forcément, parce qu’on a appris de ce match. On avait été bien préparé mais je pense qu’on a un peu loupé notre match dans la stratégie. C’est ce que nous avons payé en e mi-temps. Il faudra avoir le même état d’esprit et être meilleur dans la stratégie.

Vous êtes très frustré de ne pas avoir beaucoup joué avec l’équipe de France (). Ne risquez-vous pas d’essayer d’en faire trop ?

Je reste sur de la frustratio­n, c’est sûr. Mais il faut passer à autre chose. Maintenant, il faut essayer d’apporter du positif à l’équipe. Le match est excitant. Feu, sans se poser de questions ! 1. Serin a dû se contenter de bouts de matches lors duTournoi des six nations. « Je suis déçu car je pense que j’avais les moyens d’apporter quelque chose sur les fins de match. J’en suis même convaincu », a-t-il

confié hier à La Provence.

‘‘ Feu, sans se poser de questions !

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(Photo Laurent Martinat) Utilisé  minutes par l’équipe de France cet hiver (dont  face à l’Italie), Baptiste Serin manque clairement de temps de jeu. Mais il a forcément une grosse envie de jouer...

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