Qu’en pensent les Varois Dominique Brocal, directeur d’école : «Ilyadupouretducontre»
Directeur de l’école primaire PaulArène à Draguignan, également instituteur en charge de la classe de CM1, Dominique Brocal prend acte des choix de l’exécutif concernant le domaine scolaire. Et bien qu’il précise que « personne ne souhaitait la fermeture des écoles » au sein de son établissement, « ni les parents, ni les enseignants », le responsable se place néanmoins dans une posture mitigée face à ces nouvelles mesures.
« Seront-elles vraiment efficaces ? Il faut être médecin pour pouvoir juger, glisset-il. Pour ma part, je dirais qu’il y a du pour et du contre… »
Opposé à une fermeture radicale des écoles, Dominique Brocal s’en explique : « Certains diront légitimement que la santé prime sur l’éducation. Certes… Mais le Président a bien évoqué les conséquences que pouvait avoir une telle mesure. Ces dégâts, nous les connaissons et ils sont beaucoup plus graves qu’on ne le pense. En effet, et nous les observons, ils peuvent être d’ordre psychologique et se matérialiser par du stress, de la violence et des problèmes intra-familiaux. »
Dominique Brocal est directeur de l’école primaire Paul-Arène, à Draguignan.
Mais d’un autre côté, le directeur d’école le reconnaît : « Pour les cours à distance, nous sommes désormais rodés, mais nous en connaissons aussi les limites. Nous savons d’ores et déjà que certains enfants vont décrocher dès la semaine prochaine, soit par manque d’encadrement à la maison, soit parce qu’ils n’ont pas le matériel informatique adapté chez eux. Tout cela creuse encore un peu plus les inégalités. La solution aurait peut-être été, dès le départ, de continuer l’école en instaurant des jauges moins importantes, avec des demi-classes comme au lycée. »
« Est-ce que cela sera suffisant ? C’est le point d’interrogation »
Quant à l’anticipation des vacances de Pâques, avant une reprise physique le 26 avril pour les écoles, «la première réflexion qui m’est venue est que la période, entre cette reprise et les prochaines vacances d’été va être très longue pour les enfants. Surtout lorsqu’on sait qu’ils saturent au bout de sept semaines. Mais c’est la solution qui a été choisie pour freiner la propagation. Estce que cela sera suffisant au niveau sanitaire ? C’est le gros point d’interrogation… »