Mobiliser tous les acteurs de l’enseignement et s’aérer
Jean Castex devant le parlement aujourd’hui
Le Premier ministre prononcera, aujourd’hui, une déclaration, qui sera suivie d’un débat et d’un vote devant les deux chambres du parlement, « sur l’évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre », a déclaré, hier, Matignon.
« Ce débat se tiendra le matin à l’Assemblée nationale », à partir de h, « puis au Sénat l’après-midi », a précisé Matignon, en ajoutant qu’il s’effectuait sur la base de l’article - de la Constitution qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.
Le Pr Florence Askenazy, cheffe du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux pédiatriques de Nice CHULenval, a vu depuis un an l’anxiété, le mal-être et les troubles s’installer chez les jeunes patients. «Jenepeux pas me prononcer sur l’opportunité de fermer ou non les établissements scolaires au regard de la situation sanitaire. En revanche, une chose est certaine, s’ils doivent fermer, il est impératif d’anticiper les choses avec les enseignants et les parents. »
La pédopsychiatre niçoise insiste sur l’importance de la mobilisation de tous les acteurs : « Il faut qu’il y ait un véritable accompagnement. Il faut que l’on prépare et qu’on organise l’enseignement à la maison. Cela signifie aussi mettre en place des aides appropriées pour les parents pour qui cela peut être compliqué. N’oublions pas qu’auparavant la structuration familiale s’appuyait sur les grands-parents, or ce n’est plus possible. »
En effet, avec les mesures sanitaires, il convient de limiter les interactions, surtout avec les plus âgés. Difficile donc de leur demander un coup de main. Pour les plus jeunes, il n’y aura finalement qu’une semaine en distanciel.
En revanche, collégiens et lycéens vont suivre les cours à distance plus longtemps. Ce sont eux qui devront donc s’accrocher et suivre les leçons par ordinateur interposé.
Le Pr Askenazy conclut en rappelant que « les enfants doivent pouvoir s’aérer ». Une solution peut-être, s’accorder une heure chaque jour pour sortir et marcher ou faire un peu d’exercice en famille car, rappelons-le, c’est toujours permis.
Le Pr Askenazy cheffe du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval.