Un train de vie... en miniature
Âgé de 18 ans, le Mentonnais Bastien Abadie a créé la chaîne YouTube Bastoon’s train .Dansses vidéos, il met en scène des trains touristiques miniatures qui parcourent les rues de sa ville
Vue sous cet angle, la fontaine du port de Garavan, à Menton, ressemble à un immense lac turquoise, l’aire de jeux pour enfants des Sablettes devient une chaîne de montagnes démesurées et les marches du port dessinent un ravin vertigineux. Tout cela se passe à Menton, mais à l’échelle miniature. Âgé de 18 ans, Bastien Abadie a créé la chaîne YouTube Bastoon’s train où il diffuse des vidéos sur Menton. Passionné de jeux de construction et de Lego depuis l’enfance, cet étudiant en BTS « Fluides énergies domotiques » à Antibes met en scène des trains touristiques miniatures.
Dans des petits clips musicaux, il les fait rouler un peu partout dans la cité. « Je voulais donner une autre vision de ma ville et refaire découvrir les endroits emblématiques différemment. » Tout a commencé il y a deux ans. Bastien retrouve le train d’enfance en Lego de son père. « Il me l’avait offert lorsque j’avais 8 ans. Puis, je l’ai oublié pendant des années. C’est tout récemment que ma passion est revenue.
C’est vrai que j’ai toujours aimé ce moyen de transport. Je prends le train tous les jours pour aller en cours. Assis dans un wagon, le paysage est différent, plus grandiose. »
Pour le loisir, Bastien décide de retaper la petite locomotive de son père. « J’ai changé le moteur et j’ai mis des lumières pour le moderniser. Puis j’ai commencé à collectionner des trains Lego plus récents et à les mettre en scène dans mon jardin. » Quelques mois plus tard, Bastien achète une caméra « Gopro » qu’il positionne sur la tête de l’un des wagons. Puis, il commence à imaginer des histoires et à les filmer. « Ces vidéos me changent les idées et me donnent l’impression d’être dans un autre univers. »
Rapidement, Bastien déplace les lieux de tournage de son jardin vers les rues de Menton, du centre-ville aux Sablettes ou passant par la mairie ou Garavan. «Jepars le matin très tôt à vélo pour faire des repérages. Je viens au moment où il y a peu de monde dans les rues pour filmer. »
Et dans son scénario, rien n’est laissé au hasard. Tel un vidéaste, il attend que la lumière crépusculaire scalpe les toits colorés de la vieille ville de Menton pour élancer sa locomotive à vive allure.
Il passe parfois des heures à positionner ses rails pour dessiner le tracé du voyage en miniature. «Il arrive que le train déraille ou qu’il glisse. Une vidéo de quelques minutes peut prendre une semaine entière de tournage. Ensuite, il faut compter deux jours de montage. » Bientôt, une fois la crise sanitaire passée, Bastien aimerait déplacer sa locomotive et sa « GoPro » dans d’autres endroits emblématiques de la Côte d’Azur comme à Nice ou Antibes. Avec le même objectif : « Faire découvrir une ville sous un angle méconnu. » Au train où vont les choses, il n’est pas près de s’arrêter là.
‘‘ Donner une autre vision de Menton ”