La Gabelle : une plainte déposée contre la police
Après le temps des violences urbaines dans le quartier de La Gabelle, le week-end dernier, suivi des réactions politiques, place à l’enquête. Le procureur de la République de Draguignan en a diligenté deux. La première, pour vols en réunion avec dégradations et pour violences aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique, a pour objectif de mettre au clair les affrontements (jets de pierres, de cocktails molotov et tirs de mortiers d’artifices), les véhicules enflammés et les magasins vandalisés ou incendiés. Les conditions exactes de la première intervention des forces de l’ordre pour tapage nocturne sont également en train d’être définies. Des projectiles ont été saisis par les enquêteurs de la police technique et scientifique pour tenter de faire parler les éventuelles traces d’ADN, au même titre que des taches de sang, prélevées sur site, sont actuellement analysées. Des vidéos amateurs et l’exploitation des caméras de vidéosurveillance, notamment celles de la ville de Saint-Raphaël dans la mesure où celles du quartier fréjusien ont toutes été sciées ces derniers mois, ont également été portées au dossier.
Un homme à l’hôpital pour une blessure à l’oeil
La seconde enquête vise la riposte des forces de l’ordre. Elle est la conséquence d’une plainte déposée par un individu défavorablement connu des services de police. Le jeune homme de 23 ans a été hospitalisé à Nice à la suite de cette nuit de tensions, pour une blessure à l’oeil. Il prétend avoir été blessé par un tir de flashball. Une source proche de l’enquête admet que les circonstances exactes sont encore à définir. « Cela peut aussi très bien venir d’un projectile lancé », souffle un protagoniste. Toujours hospitalisé, son état de santé ne lui permet pas d’être placé en garde à vue. Il est lui-même suspecté d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre.