Arnaquée en voulant échanger son sac sur Vinted
La résidente monégasque n’a jamais reçu, en retour, son sac de haute couture prévu dans l’échange. Elle l’avait mis en vente pour 1 000 euros sur la Toile. Elle est condamnée à du sursis.
En se connectant sur le site Vinted – un marché en ligne communautaire qui permet de vendre, d’acheter, et d’échanger des vêtements et accessoires d’occasion – cette résidente de la Principauté a trouvé le sac de ses rêves dans le dressing d’une autre internaute de ce marché en ligne. Et elle a proposé à cette « vintie » un échange
Son souhait ? Troquer son sac Yves-Saint-Laurent qu’elle ne porte plus contre cet autre sac du même couturier, mais un peu plus volumineux, qu’elle a vu sur le site.
Le sac qui aurait dû être envoyé était en vente sur le site
En quelques clics, l’échange est conclu en février 2020. La résidente monégasque fait alors parvenir son sac à main d’une valeur de 835 euros à la vintie, une Vendéenne, qui proposait l’objet convoité.
Et attend le retour. Mais après l’avoir expédié, ce ne fut que désillusion pour la plaignante ! Aucun colis ne lui parvient en retour comme il était convenu au cours de la négociation. Alors, messages et missives se succèdent afin d’obtenir satisfaction. Très affectée par des motifs hypothétiques, du genre « je n’ai rien reçu », « le sac est abîmé », «lepaquet a été envoyé » ,ouautres excuses fictives, la plaignante finit par conter sa mésaventure à la Sûreté publique.
En quelques clics, la cellule d’investigation de la rue Suffren-Reymond va alors retrouver le fameux sac, proposé à la vente, sur le site Vinted.
Dix jours assortis du sursis
La prévenue de 24 ans est absente à l’audience. C’est le président Jérôme Fougeras Lavergnolle qui relate l’interrogatoire des policiers de La Roche-surYon concernés par ce dossier. « Entendue, la prévenue a d’abord nié, puis elle a reconnu avoir proposé l’accessoire pour 1 000 euros sur cette même plateforme qui a son siège à Vilnius (Lituanie). Mais elle aurait véritablement perçu de cette vente une somme de 787 euros. Cette intérimaire qui réside dans le 85 n’a jamais été condamnée. »
Notre société de consommation profite actuellement de tous les avantages offerts par de nouveaux concepts qui émergent sur le Web. « Mais attention aux gens de mauvaise foi, met en garde le premier substitut Cyrielle Colle. L’affaire démontre la capacité de cette friponne à balader la victime avec des excuses rocambolesques. Particulièrement perfide, la prévenue a menti pendant très longtemps. Il faut la sanctionner avec une peine exemplaire, car il est anormal d’agir de la sorte. Vous lui infligerez quinze jours d’emprisonnement assortis du sursis. »
Le tribunal réduira les réquisitions du ministère public à une condamnation par défaut de dix jours, évidemment assortie du sursis.