Val-de-Marne : une ado tuée à coups de couteau
« C’est le résultat d’une forme de harcèlement » : une adolescente âgée de 17 ans a été tuée à coups de couteau hier à Ivry-sur-Seine (Val-deMarne). L’auteur présumé, âgé de 15 ans, a été interpellé dans la soirée. L’homicide serait lié à une rivalité née sur les réseaux sociaux, selon l’une des sources policières. Les faits se sont déroulés dans une rue de la cité Pierre-etMarie-Curie, en fin d’aprèsmidi. La police judiciaire du Val-de-Marne a été chargée de l’enquête ouverte par le parquet de Créteil, qui détenait très peu d’éléments en début de soirée.
Le maire PCF d’Ivry-surSeine, Philippe Bouyssou a indiqué que la victime avait « voulu tenter une médiation entre le jeune homme qui s’en était pris violemment à la petite soeur de l’adolescente sur les réseaux sociaux ». « Je suis profondément triste et choqué que ce genre d’embrouille puisse déboucher sur un tel drame » ,at-il ajouté, expliquant avoir adressé « tout son soutien » à la mère de la victime.
Multiplication des rixes violentes
Ce nouveau drame s’inscrit dans un contexte de multiplication des violences entre jeunes. En mars, dans le Vald’Oise, une collégienne de 14 ans avait été battue puis jetée dans la Seine lors d’un différend avec deux camarades de sa classe d’Argenteuil. Les deux collégiens, mis en examen pour assassinat, faisaient l’objet d’une procédure disciplinaire pour harcèlement de la victime. Celle-ci avait vu son téléphone piraté et des photos d’elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Début mars, deux groupes de jeunes originaires de deux quartiers de Champigny-sur-Marne (Val-deMarne) s’étaient affrontés en pleine rue à coups de couteaux et de poings, faisant deux blessés graves. Quatre mineurs ont été mis en examen le 15 avril pour tentative de meurtre, complicité et violences aggravées.
En février dans l’Essonne, deux adolescents avaient été tués lors de deux rixes distinctes, et en janvier, le jeune Yuriy avait été passé à tabac à Paris.
Dans la foulée de ces drames, le gouvernement avait annoncé l’adoption d’un plan de lutte pour tenter d’endiguer ce phénomène, amplifié par les réseaux sociaux.