Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Kerroumi, atout bleu

Le gardien du TEF réapparaît dans les radars de l’équipe de France. À lui de saisir enfin sa chance. Prestige contre survie

- GUILLAUME RATHELOT

C’est un revirement propre au futsal, où les crochets à droite puis à gauche sont faits pour déstabilis­er. Maarouf Kerroumi vient de retrouver l’équipe de France. Non pas que le niveau du Toulonnais ne lui permettait plus d’être appelé, mais après l’Euro 2018 et seulement quelques apparition­s en match amical, il avait choisi de rejoindre la sélection marocaine, où il pensait s’imposer comme titulaire.

Mais cette expérience a tourné au vinaigre, puisqu’il n’a disputé aucune rencontre sur le continent africain. Si bien que le gardien du TEF s’est remis à la dispositio­n de la FFF. Celleci lui a redonné sa chance cette semaine lors d’un « stage de détection », en compagnie notamment de son nouveau coéquipier en club, Nama Traoré. Il en est revenu conquis. Ce n’est pas encore une sélection, mais au moins, il signe son retour dans le circuit.

« Il a clairement le niveau »

Et à 27 ans, Kerroumi a tout à gagner à se montrer sous son meilleur jour, alors que les Bleus, récemment éliminés de la course à l’Euro 2022, pourraient repartir sur un nouveau cycle. Derrière Haroun (Sp. Paris, 37 ans) et Durot (Mouvaux, 35 ans), la concurrenc­e au poste est ouverte,

Très en vue avec Toulon, Maarouf Kerroumi a été rappelé pour un stage chez des Bleus en reconstruc­tion.

avec les Lokoka (Garges), Garros (Toulouse), Diagouraga (ACCS) ou Teffaf (Sp. Paris).

« Maarouf a clairement le niveau pour jouer en équipe de France, valide son entraîneur à Toulon, Karim DemanMarou­ani. Après, ce sera un choix du sélectionn­eur, qui connaît son potentiel. » « Il a une carte à jouer parce qu’il est à la fois jeune et expériment­é. Et il est titulaire dans son club », appuie son manager, Sassi Ben Naceur. Kerroumi reste sur des performanc­es en dents de scie avec le TEF, à l’image de l’équipe cette saison, et il prend encore parfois des risques inconsidér­és

La réception de l’UJS Toulouse cet après-midi ( h) ne revêt guère d’enjeu pour le TEF. Si ce n’est le

« prestige à domicile » et l’envie de « prendre notre revanche du match aller (perdu -) », dixit Karim Deman-Marouani. Ses joueurs, qui n’ont plus joué au palais des sports depuis deux mois, veulent aussi confirmer la maîtrise affichée il y a quinze jours lors du succès au Sporting Paris (-). En revanche, les Toulousain­s viendront jouer leur survie dans le Var, puisque tout autre résultat les condamnera­it à la relégation ().

1. Pour l’instant, les deux derniers descendent. Toutefois, aucun match de D2 ne s’est disputé cette saison et les conditions d’accession et de relégation pourraient bien être modifiées.

sur le terrain. Mais il a aussi montré à plusieurs reprises ses capacités à être décisif, notamment lors des grands rendez-vous. Il ne lui reste qu’un rêve, encore lointain : aider la France à se qualifier pour sa première coupe du monde.

À  HEURES AU PALAIS DES SPORTS

Le groupe toulonnais : Kerroumi, Collomb - Thiago Souza, Pupa, Nito, Feijão (?), Ouadi, Marafona, Dhee, Traoré. Entr. : Karim Deman-Marouani. Absents : Haddu, De Menezes, Astezano, Djelassi, El Hafyani, Chaaouane, Celso (choix).

Classement :

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(Photo Frank Muller)
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