La passion de Bruno Falba pour Napoléon
Bruno Falba, le remuant libraire de la place Puget, est passionné par l’époque napoléonienne. Pour cet auteur prolifique, la grande histoire se recoupe avec l’histoire familiale.
Dans sa foisonnante boutique de BD, le visage de l’empereur s’affiche un peu partout. Passionné d’histoire et de bonnes histoires en général, Bruno Falba s’intéresse à Napoléon Bonaparte depuis l’enfance. Un intérêt accru quand, à force de recherches, il a découvert que l’un de ses ancêtres avait occupé un rôle stratégique à l’époque de l’empire. Alors que la France (et le monde) commémore le bicentenaire de la disparition de l’empereur, entretien avec ce membre du Souvenir napoléonien.
Comment avez-vous attrapé le « virus » Napoléon ?
C’est arrivé tout petit, dès l’âge de trois ou quatre ans. Dans notre famille, il y avait une forte tradition orale. Les anciens racontaient aux plus jeunes l’histoire de nos ancêtres. À cette époque aussi, il y avait beaucoup de films sur ces thèmes, et même des jouets comme les soldats de plomb etc. Je dirais qu’enfant, Bonaparte a construit mon imaginaire, même si en grandissant on prend un peu de recul.
Il y a aussi cet ancêtre qui s’est illustré durant l’empire...
Oui, Jean Falba était dans l’artillerie de la Marine. Il commandait toutes les bouches à feu de la rade de Toulon en , dont le fameux canon qui est installé à l’angle de la Rue des arts (ex-rue du canon, Ndlr) .Ilaeuun rôle important lors de la reddition de . C’est un fait historique méconnu mais Toulon est la dernière place forte où le drapeau impérial a flotté. Mon aïeul a laissé un manuscrit que je souhaite éditer prochainement.
En tant que professionnel de l’édition comment expliquezvous que cette partie de l’histoire inspire toujours autant les auteurs ?
Dans la vie de Napoléon il y a tous les éléments qui en font un personnage haut en couleur.
Il est aussi à l’origine de notre société et de nos institutions. C’est, enfin, le père de l’Europe puisqu’il a diffusé les idées de la Révolution sur tout le continent.
Aujourd’hui, plus que par le passé, des voix s’élèvent pour nuancer le « bilan » de Napoléon. Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, cette année, le débat a été ouvert et c’est une bonne chose. À condition d’avoir de bons arguments et de se replacer dans le contexte de l’époque !
Toulon a joué un rôle très spécial dans l’histoire de Bonaparte…
Oui, en il passe en trois mois de capitaine à général de brigade. C’est « l’envol de l’aigle ». Plus tard, il y a aussi le départ de la campagne d’Égypte. Il y a un potentiel touristique à exploiter. Je suis bien placé pour en parler puisque je suis délégué régional pour la conservation des monuments napoléoniens. Il y a une association qui s’appelle « les villes impériales » qui labellise certaines cités, comme Nice. Je discutais avec un des administrateurs qui estime que cela augmente le flux touristique. Je pense que Toulon pourrait figurer parmi ces villes.