Hausse des températures, canicules, sécheresses…
Des étés toujours plus chauds, avec une augmentation du nombre de jours de canicule et de nuits tropicales, voilà le scénario qui attend les habitants des Alpes-Maritimes et du Var. Entre 1959 et 2009, la tendance observée sur les températures moyennes estivales se situe entre +0,4 °C et +0,6 °C par décennie. « Depuis le début de l’ère industrielle, la température moyenne annuelle a augmenté d’1,1 °C à l’échelle mondiale, et d’environ 1,5 °C à Nice, sachant que le réchauffement est plus significatif sur les surfaces terrestres », pointe Philippe Rossello, géographe, coordinateur et animateur du Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat en Provence-AlpesCôte d’Azur). Et le nombre de nuits tropicales avec des températures supérieures à 20 °C a été « multiplié par 6 depuis 1960. » Elles sont désormais monnaie courante, avec des risques sur la santé des populations car elles ne permettent pas une bonne régénération corporelle.
Et demain ?
Les projections prévoient une poursuite du réchauffement jusqu’à au moins 2050, quel que soit le scénario, avec ou sans politique climatique. « La canicule de 2003 deviendrait en région Sud un événement quasi normal, dans la seconde moitié du XXIe siècle », prévient le GrecSud. Les vagues de chaleur pourraient en effet « dépasser les 3 semaines dans le Sud Est de la France », indique l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). De plus, la période de sécheresse estivale sera très probablement plus longue. « Au lieu de commencer mi-juin, elle démarrera fin avril-début mai », pointe Antoine Nicault, coordinateur du Grec-Sud.