Retrait du pass sanitaire : « Notre crainte est dissipée »
En découvrant l’annonce spécifiant que les parcs à thèmes pourront rouvrir le 19 mai… mais que les attractions elles-mêmes devront rester inaccessibles, Serge Paillon, le gérant d’Azur Park à Gassin, n’a pas grincé des dents. Cette mesure croquignolesque lui a même tiré un sourire, tant elle ne portait pas à conséquence. «Je me suis dit que c’était une grotesque erreur de communication et j’en ai immédiatement conclu que nous rouvrirons le 9 juin », souligne le gérant, qui lève d’ordinaire le rideau dans le courant du mois d’avril. « Je l’ai accepté sans problème. Contrairement aux zoos, nos machines ne consomment pas d’huile lorsqu’on est fermés. »
« Les jeunes n’auraient pas fait de test PCR »
L’inquiétude est néanmoins montée lorsque la nécessité de se munir d’un pass sanitaire pour les visiteurs a été lancée dans la foulée.
« On nous a parlé d’une jauge à 1 000 personnes sans pass et 5 000 avec. Le problème c’est qu’à 1 000, la rentabilité est impossible et les forains ne viendront même pas », confiait-il avant que le gouvernement ne fasse machine arrière. « À 5 000, on peut commencer à lancer la saison en attendant le 30 juin. Mais notre clientèle est composée de jeunes qui ne sont donc pas vaccinés. Et il ne faut pas se leurrer, ils n’auraient pas fait de test PCR avant d’aller au parc d’attractions. Alors il aurait fallu refouler la plupart des gens à l’entrée… ingérable ! ».
Un couvre-feu à 23 h qui dérange
Finalement, avec une jauge à 5 000 personnes et un pass sanitaire qui n’est plus de rigueur, tout rentre dans l’ordre. Serge Paillon souffle : « Nos inquiétudes sont dissipées. »
Enfin presque. « Reste le petit pépin du couvre-feu à 23 h. D’ordinaire, nous ouvrons à 20 h et la plupart des visiteurs arrivent entre 22 h et 1 h. Là, nous allons essayer d’ouvrir vers 18 h mais estce que la clientèle va suivre ? J’en doute. À cette heure-ci, ils sortent à peine de la plage et je serai étonné qu’ils viennent directement à Azur Park. Mais nous essaierons tout de même. Il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur. Ce n’est que l’affaire de trois semaines… »