Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le peintre aux allures de Van Gogh !

Installé avec sa palette dans la prairie Fliche-Bergis, l’artiste a des airs du peintre maudit. Mais il est bien d’ici. Renaud Jobin apprécie ce petit coin de nature, qui l’inspire en toute saison.

- LY. F.

Comme l’impression que devant le respect et la discrétion de l’artiste, le géant de verdure, dans toute sa splendeur, déploie son plus beau feuillage et prend la pause...

Il éveille la curiosité des passants depuis quelques semaines dans le quartier du Pin Rolland – au point d’être sous doute le sujet mandréen le plus photograph­ié et instagramé du moment ! Avec son vieux chapeau de paille, son pantalon velours grosses côtes à bretelles et sa veste bleu ardoise, beaucoup le comparent à Van Gogh. Mais qui est donc ce peintre mystérieux qui, chaque jour, dresse son chevalet et ses palettes de couleurs en plein coeur de la prairie Fliche-Bergis ?

S’il en a quelque peu l’allure physique, les oeuvres de l’artiste mystérieux s’éloignent nettement du style du célèbre Van Gogh. Notre homme mystère se nomme Renaud Jobin et il est loin d’être un inconnu sur la presqu’île de SaintMandr­ier, où il officie comme professeur de peinture.

« Cette prairie est très inspirante »

Son style est plus figuratif. Impossible pour l’artiste mandréen qu’il est de se fier à quelques reproducti­ons photograph­iques ; ses modèles doivent être réels et proches de lui.

« L’inspiratio­n est un tout, un ressenti des lieux, la luminosité du moment, l’aspect du sujet à ce moment précis. J’ai besoin d’affronter le sujet. Cet amandier est tout simplement majestueux et superbe (photo ci-contre). Je suis venu en janvier, puis en mars, et maintenant pour y capter sa métamorpho­se au fil des saisons. Cette prairie et la nature ici sont très inspirante­s », confit-il.

Née à Québec, fils d’une famille d’artistes (de père et mère chanteurs), sa vocation s’est progressiv­ement affirmée dans le domaine du dessin, puis de la peinture. Peinture qu’il a découverte dans un premier temps dans les livres, puis dans les musées.

Et très logiquemen­t, il entre à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1989. Renaud Jobin s’installe à SixFours en 1990, trouve un emploi de décorateur à l’opéra de Toulon, puis devient professeur à l’école des Beaux-Arts de La Seyne- sur-Mer, pour finir par ouvrir sa propre école de peinture six-fournaise et mandréenne. Le peintre conclut par son impatience de retrouver ses élèves et ses ateliers mis en dormance depuis l’arrivée du Covid. En attendant de pouvoir exposer de nouveau, Renaud Jobin compte bien profiter de la beauté luxuriante printanièr­e que lui offre la nature.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France