Obligatoires, les masques tombent dans le Var
Alors que les chiffres s’emballent, vacanciers ou résidents, tous s’accordent à dire que le port du masque obligatoire remis en vigueur depuis le 23 juillet n’est pas parfaitement respecté.
I «l fait trop chaud ! » , « C’est ridicule de le porter en extérieur ! » ou « personne ne le met alors je ne le porte pas ».
Les explications sont nombreuses pour ceux qui s’affranchissent de l’obligation du port du masque. En deux petites heures passées sur le port de Carqueiranne, nous avons croisé des masqués, des non-masqués et des partiellement masqués.
« Je ne le mets que quand il y a du monde. Je suis enceinte et non vaccinée. Là nous sommes dans une petite rue déserte alors je ne le porte pas, cela m’étouffe. Mais, dès que j’arrive sur le port, je le mets pour me protéger », nous confie Justine, en partance pour la plage pour son dernier jour de vacances.
« Moi, je ne l’ai jamais porté, alors obligatoire ou pas, cela ne change rien », assure Antonio. Cet habitant de Pierrefeu ne comprend pas les règles imposées par cette situation sanitaire : « Il faut le porter en entrant dans le restaurant, mais une fois à table on peut le retirer et puis, quand on repart dans la rue, de nouveau nous devons le remettre. C’est incompréhensible ! »
Faire preuve de discernement
Quelques mètres plus loin, toutes les huit minutes, le tableau d’affichage de la ville précise la contrainte à respecter. « Nous avons beaucoup de cas positifs en ce moment, surtout chez les jeunes », analyse Arnaud Latil, infirmier libéral et maire de Carqueiranne. « J’ai demandé à la police municipale d’être dans la prévention plutôt que dans la répression. Il fait tellement chaud, les gens ont besoin de liberté alors il faut expliquer, avoir un discours pragmatique et intelligent pour les accompagner », ajoutet-il. À Hyères, les contrôles et verbalisations n’ont pas augmenté non plus. « C’est une question de discernement. Nous n’allons pas réagir de la même manière si l’on sort son chien à trois heures du matin et qu’il n’y a personne dans la rue, que si le trottoir est bondé ou que vous prenez le bus» ,déclare Dominique Nivaggioli, commissaire de police, patron de la circonscription Hyères-Carqueiranne. Un choix d’accompagnement de la part des élus et des forces de police, jugé nécessaire à plus forte raison que la situation sanitaire continue de se dégrader. Selon les derniers chiffres de l’Agence régionale de santé datant du 27 juillet, le taux d’incidence du Var est aujourd’hui à 344 au lieu de 103 au premier jour du rétablissement du port du masque obligatoire.