La SNSM a porté secours à une vedette accidentée
Les interventions se suivent et ne se ressemblent pas à la station SNSM de Bandol présidée par Jean-Luc Cercio. Jeudi en fin de journée, de retour des Embiez pour une opération de recherche d’un kayak chaviré, puis d’une assistance à une petite embarcation sans permis en rade du Brusc, la vedette de la SNSM a été engagée par le Crossmed vers la pointe de La Cride.
Une vedette drossée sur les rochers
Deux tirs de fusées de détresse avaient, en effet, été aperçus. Sur zone, une vedette de 10 m était drossée sur les rochers avec à son bord trois adultes et trois enfants qui avaient (bon réflexe) revêtu leurs gilets de sauvetage, mais étaient paniqués car ballottés une forte houle déferlante d’ouest formée par un vent force 5. La coque donnait des signes inquiétants tandis que l’hélice et les safrans raguaient (frottaient) les roches immergées.
L’annexe, mise à l’eau également sur les rochers, était inutilisable. Le propriétaire a réussi à percuter le radeau de sauvetage mais celui-ci est allé dériver vers la côte avant d’être lui-même drossé sur les rochers. Deux sauveteurs ont immédiatement été transférés de la vedette SNS 665 à bord du bateau désemparé pour un premier bilan, avant d’investiguer les oeuvres vives afin de s’assurer qu’il n’existe pas de voie d’eau importante, de couper la chaîne de mouillage coincée sous la coque et de préparer la manoeuvre de remorquage.
Des dommages importants
La remorque frappée et mise en traction par la SNS 164 Saint-Elme a permis d’extraire la vedette de sa fâcheuse posture puis de l’escorter à faible vitesse vers le port de Bandol. L’embarcation a immédiatement été grutée sur l’aire de carénage et les dommages s’avèrent importants : pales d’hélice tordues, les deux safrans vrillés, les mèches enfoncées, et le polyester est partiellement arraché au niveau des oeuvres vives (1).
1. Parties immergées d’un bateau