Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La musique de chambre en apothéose à Menton

Ouverture, ce soir, du 72e Festival de musique de Menton avec deux références internatio­nales : Alexandre Tharaud et le Quatuor Arod. Pour un peu plus marquer l’histoire de l’événement.

- ANDRÉ PEYREGNE

Le Festival de Menton s’ouvre ce soir sur un répertoire qui a fait sa célébrité et sa gloire depuis plus de soixante-dix ans : la musique de chambre. Depuis sept décennies, ces musiques d’intérieur, non conçues a priori pour être jouées en plein air, ont trouvé un cadre idéal à ciel ouvert dans l’espace délimité par les façades baroques de la basilique et la chapelle des Pénitents blancs sur le parvis Saint-Michel. Aucun des architecte­s qui, dans les siècles passés, ont érigé cet ensemble monumental n’avait certaineme­nt imaginé cela !

On approche de la perfection

Une connivence artistique s’est établie entre l’architectu­re baroque et les musiques classiques ou romantique­s qui y sont jouées. Les partitions de Bach, Beethoven, Mozart, Chopin ou Debussy s’épanouisse­nt au pied de ces corniches ou de ces colonnes comme si elles avaient écrites pour être jouées en ce lieu. Il est vrai que la magie de la nuit mentonnais­e fait beaucoup pour favoriser cette connivence.

Deux grandes oeuvres de musique de chambre seront au programme du concert : un quatuor de Haydn et le quintette avec piano de Franck.

Le quatuor à cordes (composé de deux violons, un alto et un violoncell­e) est la forme la plus parfaite de la musique de chambre. On dit que Haydn est le « père du quatuor à cordes » (en même temps que le « père de la sonate » et le « père de la symphonie »).

Jouer un quatuor de Haydn c’est, d’une certaine façon, approcher la perfection de la musique de chambre.

Quant au quintette avec piano de Franck, qui appartient au répertoire romantique, il est le premier grand quintette avec piano de l’histoire de la musique de chambre française. Il faut se laisser porter par l’expression dramatique et passionnée de son premier mouvement, l’atmosphère élégiaque du second, les emportemen­ts fougueux du final. Ses interprète­s en seront le pianiste Alexandre Tharaud (lire ci-dessous) et le Quatuor Arod.

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(DR) Le Quatuor Arod sera en ouverture pour une représenta­tion exceptionn­elle.

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