Les herbes de Provence, une appellation non protégée
Ah, ce petit sachet de thym ou de romarin qui fleure bon la Provence, et qui vient du Maroc, de Turquie ou de Pologne ! Ces herbes étrangères sont vendues au même prix que les herbes de Provence cultivées localement car l’appellation n’est pas protégée.
Sur les marchés, il y a de fortes chances que vous ne puissiez voir la différence : les étiquettes sont soit inexistantes, soit sibyllines. Poser la question au revendeur n’est pas forcément obtenir une réponse, la plupart ne connaissant pas l’origine ou feignant de ne pas savoir. Depuis 2003, à l’initiative de l’association interprofessionnelle des herbes de Provence, organisme de défense et de gestion, un label rouge garantit la provenance locale d’un mélange dans les proportions suivantes : thym (19 %), romarin (27 %), sarriette (27 %) et origan (27 %).
Une IGP Thym de Provence
Ce label rouge assure des qualités organoleptiques, une recette et une composition fixes, la traçabilité et la sécurité alimentaire attendues. Des contrôles sont réalisés et validés par un organisme certificateur indépendant et par l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao).
Plus récemment, un autre signe de qualité a été mis en place par l’interprofession pour valoriser la culture et la cueillette du thym de Provence : l’IGP Thym de Provence, validée en 2018 par la Commission européenne. Ce thym riche en polyphénols, aux arômes puissants caractéristiques de la garrigue provençale, est cultivé en plein champ ou cueilli dans les collines de l’aire géographique délimitée dans le cahier des charges. Récolté et séché, puis trié et préparé en Provence, ce fleuron des plantes aromatiques de la région est identifiable grâce à son logo IGP, et vendu dans les rayons des grandes et moyennes surfaces.