Changement de statut de la caisse des écoles : une décision « totalitaire »
Un autre point inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal a fait des étincelles : la modification des statuts de la caisse des écoles. La ville souhaite en effet, « pour des raisons de cohérence fonctionnelle et de simplification administrative », transférer les activités et charges budgétaires de la caisse des écoles sur le budget communal à compter du 1er janvier 2022.
Avant le vote du texte, Floriane Cercio est montée au créneau pour rappeler que, lors de sa présentation le 18 juin au comité de la caisse des écoles, ce projet a recueilli le vote défavorable des représentants des parents d’élèves. Et l’élue d’opposition de s’appuyer sur un courrier, adressé en mairie par le représentant des parents élus. Il écrit notamment que « le transfert du budget aurait pour conséquences de vider de toute substance la caisse, et d’éluder les échanges avec les parents (…) qui craignent que la municipalité ne passe en force en imposant le transfert du budget et la condamnation de la caisse via une délibération du conseil municipal. Je les ai rassurés en précisant que ce scénario digne d’un régime totalitaire ne pourrait avoir lieu dans une municipalité attachée aux valeurs et règles démocratiques ».
« Une mauvaise compréhension »
En réponse, le maire a souligné que « la caisse des écoles n’a en charge que la gestion du budget et la pause méridienne, contrairement à beaucoup d’autres communes où elles ont des prérogatives complémentaires (sociales, culturelles, sanitaires…). Concernant la gestion du budget, il y a déjà une mutualisation entre la direction financière de la ville, le CCAS et l’office de tourisme. La mutualisation rend plus efficiente la gestion. De plus, le directeur de la caisse continuera à gérer le budget, comme le font tous les chefs de service de la ville, mais ce ne sera plus un budget autonome ».
« Tous ces points, poursuivait JeanPaul Joseph, je les ai expliqués aux parents, leur indiquant également qu’ils resteront intégrés dans la concertation via le comité de pilotage. Mais c’est au conseil municipal de mener la politique de la ville, pas à un organisme satellite. Le point qui a entraîné le vote négatif, à savoir l’avis consultatif des parents, montre une mauvaise compréhension. Et quand on parle de régime totalitaire, c’est tellement excessif et hors sujet que cela ne mérite pas de réponse ».
Floriane Cercio a tenté une ultime proposition : « Vous souhaitez passer outre l’avis des parents et vous dites qu’il y a eu « une mauvaise compréhension ». Alors plutôt que de passer en force en votant ce texte, reportons-le et repassons la proposition aux parents pour tenter d’obtenir leur assentiment » .Non,arétorqué le maire, «cen’estpasàla caisse des écoles de prendre des décisions concernant le fonctionnement de la ville ». Dans ces conditions, a conclu Mme Cercio sous les huées de la majorité, «je rejoins le représentant des parents d’élèves, c’est une décision digne d’un régime totalitaire ! ».