Le marché automobile reste au point mort
En juillet, les ventes de voitures neuves étaient en baisse de 32,81 % par rapport à leur niveau d’avant-crise. Et franchir la barre des 2 millions en 2021 paraît difficile.
Le marché de l’automobile français «ne repart pas» en juillet avec une baisse des ventes de 32,81 % par rapport à l’avant pandémie, en juillet 2019, ont annoncé, hier, les constructeurs. Et franchir la barre des 2 millions de voitures neuves vendues sur l’année paraît désormais compromis.
Par rapport à juillet 2020, marqué par la reprise avec la réouverture des concessions automobiles, le marché est en baisse de 35,35 % avec 115 713 immatriculations de voitures neuves particulières, selon un communiqué.
Epargne conservée
« On est sur un marché qui ne repart pas », a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) François Roudier, de la Plateforme automobile (PFA) représentant les constructeurs français (anciennement CCFA). «Les Français gardent leur épargne ou la dépensent dans leur logement », avance-t-il comme explication. Par ailleurs, il y a moins de voitures neuves sur le marché à cause de « la pénurie de composants », souligne-t-il, qui freine la production automobile depuis plusieurs mois.
Sur les sept premiers mois de 2021, le marché des voitures neuves particulières est en baisse de 22,42 % par rapport à 2019 avec 1 038 478 immatriculations.
« Nous pensons qu’il risque d’être difficile d’atteindre 1,8 million de ventes cette année », prévoit François Roudier qui compare le niveau d’immatriculations 2021 «au début des années 70 ».
« Ce sera la deuxième année où on ne parvient pas à atteindre les 2 millions de ventes », s’inquiète-t-il. L’an dernier, les immatriculations de voitures neuves en France étaient tombées à 1,65 million, contre 2,2 millions en 2019, soit une chute de 25,5 % à cause de la pandémie.
Les constructeurs étrangers à la même enseigne
Sur le mois de juillet, Stellantis est en baisse de 39,57 % par rapport à juillet 2019 avec un fort recul de ses marques Alfa Roméo (70,45 %), Citroën (- 48,24 %) et Fiat (- 50,57 %). Le groupe Renault est en baisse de 34 %.
Les constructeurs étrangers baissent aussi : le groupe Volkswagen de 27,47 % et son compatriote BMW de – 17,72 %. Toyota (12,94 %) et Hyundai (-0,60 %) affichent cependant une hausse sur les sept premiers mois de 2021 par rapport à 2019, de respectivement 1 % et 4,66 %.