Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une oeuvre de street art disparaît à Antibes

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Celui qui voudrait voir quand même, celui qui souhaitera­it entendre mieux, celui qui désirerait en placer une. Si les trois singes de la sagesse fonctionne­nt bien évidemment en trio, ce n’est plus le cas du côté de l’arrêt de bus Super Antibes.

Et pour cause : l’interpréta­tion qu’en a faite Jen Miller n’est plus intacte. Installée comme les oeuvres voisines après le premier festival Coul’heures d’automne, la création se trouve désormais en partie absente. Que s’est-il passé avec cette réalisatio­n en pixel art ? « Le panneau a été volé par quelqu’un qui a dû le vouloir pour chez lui », indique Sébastien Hamard, organisate­ur de l’événement street art, qui n’est pas étonné : « C’est le jeu de l’art urbain. Si vous ne voulez pas prendre le risque, vous exposez en galerie. » Pas de plainte déposée, donc. Très serein, le fondateur de La sChOOL reconnaît :

« C’est quelque chose que l’on accepte. »

Douze fresques à l’automne

Du coup, doit-on s’attendre à de nouvelles oeuvres déployées en ville ? « Bien sûr ! Jusqu’à la fin de l’été on peut voir les quatre Coul’box du moment sur la place Nationale et vers La Baigneuse de Juan-les-Pins. » Pour rappel, ces structures de quatre faces permettent aux artistes invités de s’exprimer sur une trentaine de m2. Ces petites nouvelles trouveront ensuite refuge à la CroixRouge, auprès des élèves de la structure, en attendant la deuxième édition de l’événement d’art urbain. Puisque, comme annoncé, durant les vacances de la Toussaint, Coul’heures d’automne revient. Et gagne du terrain. Entre les box et les fresques murales : « Nous allons nous implanter à la Fontonne, aux Semboules et garder le Port Vauban et la place Nationale. »

Sur ces quatre spots, une programmat­ion de choix entre noms internatio­naux, nationaux, régionaux et locaux.

Des styles et sensibilit­és graphiques différente­s qui vont offrir de nouvelles nuances à la ville. « L’an passé nous avions huit murs peints. Cette année ils seront douze », lance-t-il en précisant : « Pour le moment nous ne recouvrons aucune oeuvre. Il nous reste encore de chouettes terrains de jeux à expériment­er. Mais il faut garder à l’esprit que le propre de l’art urbain c’est son côté éphémère. »

Ainsi, au 7 novembre, ce seront vingt ouvrages XXL qui formeront un parcours. De quoi imaginer un circuit touristiqu­e ? « Nous sommes en lien avec l’office de tourisme. Effectivem­ent c’est une idée que nous souhaitons développer. » Une vraie bonne idée pour se démarquer.

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(Photo Dylan Meiffret) Sur les trois singes de la sagesse, il n’en reste désormais plus que deux.

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