Quiquampoix l’a fait
Cinq ans après avoir décroché l’argent à Rio, à seulement 20 ans, l’Antibois a réussi à grimper sur la plus haute marche du podium, après une finale qu’il a parfaitement maîtrisée.
Ça fait cinq ans que je travaille dur pour l’or ». Quelques minutes après avoir brillamment remporté ce premier titre olympique, où il a fait preuve de précision et d’un calme à toute épreuve, l’Antibois a parfaitement résumé la situation. Lui qui avait décroché l’argent à Rio, à seulement 20 ans, ne s’est jamais relâché. Ce n’est pas dans la nature du jeune homme, réputé pour sa droiture et son investissement. Lui, le fils du commandant de police de Cagnessur-Mer, a grandi avec ces valeurs de respect et de travail. Il épouse d’ailleurs une carrière de militaire (Maréchal des logis-chef, détaché à plein-temps pour sa carrière de tireur). « Il est toujours à fond », résume Roger Berthod, son président de club. «En avril, il a eu la Covid, mais il continuait à s’entraîner ».
« Extrêmement motivé pour Paris- »
Ce travail méticuleux - à raison de 400 cartouches par jour, soit 4 heures de tir - a payé hier. Le tireur, qui était arrivé en confiance au Japon, après ses deux dernières victoires aux championnats d’Europe et à la Coupe du monde d’Osijek, a
Jean Quiquampoix, intouchable en finale, a décroché l’or.
parfaitement maîtrisé sa finale à six. Après deux premières séries de tirs plus poussives (7/10), Quiquampoix signait deux séries parfaites (10/10) pour prendre les commandes et ne plus les lâcher. Il voyait son plus grand rival, l’Allemand Christian Reitz, craquer le deuxième. Certainement un gros poids en moins de voir celui qui l’avait battu à Rio il y a cinq ans et numéro 1 mondial quitter si vite la compétition. L’Antibois de 25 ans prenait le large pour finalement dominer le Cubain Leuris Pupo (champion olympique 2012) et s’offrir l’or.
« Ce matin en me levant j’avais confiance en moi, je n’ai rien changé à ce que je fais d’habitude », a réagi le premier champion olympique français en tir sportif depuis Franck Dumoulin en 2000. « Même si la deuxième partie (2e des qualifications) a été un peu difficile, je me suis reconfiguré pour la finale, et là je ne voulais rien lâcher. »
Que peut donc désormais viser le Marseillais d’adoption maintenant qu’il a coché la plus belle case sur son CV ?
La réponse a été facile à trouver et elle a fusé hier au micro de France Télévisions, quelques minutes après sa victoire. «Je suis extrêmement motivé pour Paris-2024. Ça arrive dans trois ans, donc il va falloir rapidement revenir au travail,
Talent précoce, l’Antibois avait terminé e des championnats de France dès à ans. continuer à progresser, à travailler, pour ne pas s’endormir sur cette médaille ». Ses adversaires sont prévenus, Quiquampoix est là pour longtemps...
1. Jean Quiquampoix (FRA)
2. Leuris Pupo (CUB)
3. Li Yuehong (CHN)
4. Han Daeyoon (COR)
5. Christian Reitz (ALL)
6. Lin Junmin (CHN)