Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Au club d’Antibes, on a vibré devant la télé

- R. L.

Le téléphone de Roger Berthod ne s’arrête plus de sonner, vibrer. Le président du Tir sportif d’Antibes, le club de Jean Quiquampoi­x, reçoit par dizaines des messages de félicitati­ons. Quelques minutes plus tôt, cet entraîneur, ancien membre de l’équipe de France militaires pendant sa jeunesse, a assisté à la victoire de Jean Quiquampoi­x à Tokyo. « Je la sentais, je ne voulais pas le dire, mais je savais qu’il allait décrocher l’or », lâche-t-il ému. Comme la plupart des jeunes tireurs du club, autres licenciés et proches réunis ce lundi matin au siège du club, pour un petit-déjeuner devant l’écran, Roger porte d’ailleurs un t-shirt où est inscrit « Tokyo, Jean Quiquampoi­x. Ensemble visons l’or ». Une devise que le tireur a choisie luimême d’imprimer. Preuve que le double médaillé olympique croyait en son rêve. « Il est ambitieux, c’est un battant, un mec droit, mais qui n’a jamais pris la

Une trentaine de licenciés du club du Tir sportif d’Antibes s’était réunie hier matin pour assister à la finale de Jean Quiquampoi­x, l’un des leurs. Ces tireurs amateurs ont stressé, vibré puis crié leur joie devant le sacre olympique de l’Azuréen.

grosse tête » tient à préciser le président. « Il est disponible pour les enfants du club et fidèle. Même s’il vit à Marseille, il n’a jamais changé de club. »

A quelques mètres, il y a Annie Rieul, la responsabl­e de l’école de tir, qui forme les jeunes de  à  ans. C’est elle qui a été la première professeur­e du nouveau champion olympique. Lorsqu’elle le voit monter sur la plus haute marche du podium, elle est au bord des larmes.

« Il avait quelque chose en plus »

« Je me suis occupée de lui pendant trois ans, quand il est arrivé au club àans» , retrace-t-elle. « Dès ses débuts, j’ai senti qu’il avait quelque chose en plus. J’avais d’ailleurs contacté l’entraîneur de Boris Artaud (ex-médaillé mondial en tir), pour lui dire de venir le voir. Dès qu’il est arrivé, il m’a remercié et m’a dit que c’était ‘‘une pépite’’».

Son petit protégé, avec qui elle a obtenu le titre de champion de France minimes en , a bien grandi depuis. « Mais il est resté très humble. C’est un garçon merveilleu­x, qui m’a beaucoup apporté ». Aujourd’hui, par ses victoires, il apporte surtout à la jeune génération, qu’il inspire. C’est le cas de Lilou Billon, jeune licenciée de  ans, qui n’a pas manqué une miette de la compétitio­n. « C’est trop cool ce que Jean a réalisé. Annie (Rieul) pense que je peux y arriver aussi, alors ça me donne encore plus envie. J’aimerais un jour être aussi comme lui aux Jeux, passer à la tv...» Le club antibois a encore de beaux jours devant lui.

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