Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À coeur ouvert détricote l’amour à la dracénoise

Dès aujourd’hui, Var-matin met en ligne un podcast dédié aux choses de l’amour. De la rencontre à la fin de l’histoire, quatre récits à écouter tous les vendredis du mois d’août.

- PROPOS RECUEILLIS PAR ESTELLE HOTTOIS

Quelques accords de guitare, des voix tendres. Celles de Leïla Davaud et Yoram Melloul, journalist­es à Draguignan. Deux bons vivants, mèches blondes et boucles chocolat, qui discutent amourettes et sentiments.

À coeur ouvert, c’est quatre épisodes – quatre confidence­s. Des galères de bars aux derniers instants d’une relation. L’émission est disponible tous les vendredis sur les sites de Varmatin, Nice-Matin, et les plates-formes de streaming.

Votre podcast raconte les différente­s images de l’amour. C’est parti de quoi ?

Yoram : le format du podcast nous intéressai­t. Nos premières idées étaient souvent trop locales, trop générales. La question de l’amour, ça permet d’approcher l’intime et ses émotions. Les relations amoureuses, affectives. Raconter Draguignan via l’universel.

Leïla : tout le monde part avec des stéréotype­s de l’amour. Une représenta­tion propre. Nous, ce qu’on veut, c’est peindre cette vision-là.

Vous n’intervenez qu’aux introducti­ons et conclusion­s…

Y : ce qu’on propose, c’est du « tout sonore ». Ça veut dire que les journalist­es laissent intégralem­ent la parole à l’invité, qu’on prend très au sérieux. On s’efface pour écouter. Ça permet à l’auditeur d’adopter les personnes qui parlent.

L : ce n’est pas du voyeurisme, ni des potins ! Les gens choisissen­t de raconter un extrait de vie.

Comment sélectionn­ez-vous les anecdotes ?

L : fin juillet, nous nous sommes mis à la recherche des profils.

Nous avons publié un appel à témoignage sur Facebook. La première à répondre, c’était Claudia. Elle avait la tchatche. L’attitude. L’histoire.

Y : on a fait plusieurs petits entretiens pour voir ce que les autres avaient à proposer. Finalement, c’est elle qu’on a gardée. C’était important pour nous de la savoir concernée par le projet.

L : on a rencontré le deuxième invité dans un bar. On interrogea­it les consommate­urs et leurs expérience­s, sortes de miniinterv­iews. Le barman nous a présenté Valentin. Il s’est assis, tranquille­ment, et nous a déballé sa vie. Le lendemain, on était chez lui pour tourner.

Ils arrivent à se livrer comme ça ?

L : la démarche est rigolote. On vient chez l’habitant avec un casque et un micro, qu’on laisse allumé. Les premiers échanges sont figés. Un peu de stress, de réserve.

Y : le plus captivant, c’est quand on parvient à les saisir. Quand ils se débloquent, que ça part. À la fin, on en discute. Ils nous disent que ça leur fait du bien de parler, qu’ils ne se posent pas forcément ces questions-là.

L : ils sont touchants, attachants. Quand ils nous font confiance, c’est beau. C’est pour ces moments que j’ai voulu faire ce métier.

Vous publiez quatre épisodes de sept minutes jusqu’en septembre. Pas plus ?

Y : c’est une série d’été. Légère, mais sérieuse. Prolonger le format, ce serait tourner en rond. L : c’est aussi une question de préférence­s. Au-delà de sept minutes, les auditeurs se perdent. Ils partent, plantent le podcast, n’y reviennent plus forcément. On ne veut pas donner trop d’informatio­ns. Idem, les histoires doivent pouvoir s’écouter n’importe où. À l’aise.

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