Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Qui pour récupérer l’éperon du

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Si Max Guérout et son Groupe de recherche en archéologi­e navale ont fait chou blanc pour la Grande Maîtresse, ils ont en revanche mené avec succès des campagnes d’exploratio­n sur une autre épave de la petite rade : celle du Magenta. Cette frégate cuirassée de la Marine a explosé au mouillage en 1875, juste devant les actuels bassins Vauban, avec à son bord le produit de fouilles réalisées sur le site archéologi­que de Carthage, en Tunisie. Entre 1995 et 1998, le GRAN effectuera 843 plongées pour remonter à la surface des dizaines d’objets antiques (stèles funéraires, fragments de statues…). Un véritable trésor datant de 2000 ans dont quelques pièces sont désormais exposées au Louvre.

Mais d’autres merveilles se trouvent encore enfouies à 13 mètres de profondeur sous les sédiments… dont certaines beaucoup plus récentes. « La proue de la frégate Magenta avait la particular­ité d’être équipée d’un éperon en acier moulé d’environ 15 tonnes pour 7-8 mètres de haut, explique Max Guérout. Il y a quelques années, j’ai essayé de monter un projet pour aller constater son état puis, dans un second temps,

(1) à condition que cela soit faisable techniquem­ent, essayer de remonter l’éperon. Cela aurait pu devenir un monument formidable. La Métropole TPM était prête à nous soutenir. Mais le ministère de la Culture n’a pas voulu… »

A 86 ans, Max Guérout dit n’avoir aujourd’hui plus guère d’espoir que cette opération de récupérati­on soit réalisée un jour.

1. Dans les semaines qui ont suivi le naufrage, l’épave du Magenta avait été dynamitée pour ne pas encombrer l’entrée du port.

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Sur cette représenta­tion de la frégate cuirassée Magenta par Louis le Breton, l’éperon, sous l’eau, n’est pas visible. (Photo DR)

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