Loïc Dombreval : « Ce qu’il reste à faire »
Le député azuréen Loïc Dombreval de la majorité fait part de sa satisfaction. Tout en l’admettant : de nombreux points sont encore à régler. Il fait le point sur les combats à mener.
Le compromis qui sera débattu vous satisfait-il ?
On part de loin. J’étais inquiet. Or la commission s’est montrée conclusive et je dois reconnaître que je n’y croyais pas tellement. On a beaucoup travaillé, passé de longues heures. Finalement, nous sommes revenus à un texte qui, me semble-t-il, est très bon. On ne les traite pas toutes, ces questions, évidemment. Mais celles qu’on traite, on les traite bien. Je me réjouis notamment du renforcement des sanctions pénales. De l’interdiction, avec des dates raisonnables, des animaux dans les cirques et les delphinariums. Et de l’impossibilité de vendre dans les animaleries des chiens et des chats qui ne viendraient pas d’un refuge. L’interdiction des promotions est un autre point important. Deux pour un acheté, % de réduction ou même « satisfait ou remboursé ». Certains considèrent que ce sont des mesures symboliques, mais je pense qu’elles vont commencer à changer le regard sur la condition animale.
La condition de chevaux semble être un vrai sujet. Tout est réglé ?
Non, et j’ai lancé des auditions dans le monde de l’équitation afin d’éviter que ne se reproduisent aux JO de Paris des choses vues à Tokyo : une cavalière qui frappe violemment sa monture au pentathlon, un cheval pris d’un énorme saignement aux naseaux lors d’un saut d’obstacles, un autre euthanasié pendant un cross. L’équitation est une activité où les gains, parfois, sont si importants qu’ils entraînent des abus dans la relation avec l’animal.
Les chats errants sont passés à la trappe ?
C’est un motif de déception. La stérilisation des chats errants est un vrai sujet de bien-être animal, mais aussi de biodiversité, de sécurité publique et enfin de santé publique. Car il existe une série de maladies transmissibles du chat à l’homme. Nous ferons une étude sur six mois pour évaluer les besoins afin que l’État prenne sa part.
Il est très peu question de chasse ?
Les sujets qui tournent autour de la chasse ne peuvent pas, aujourd’hui, être débattus sereinement à l’Assemblée. Concernant la chasse à la glu, un arrêté a été pris avec des quotas à zéro, grâce à quoi l’on ne peut plus pratiquer. Pour ma part, je n’ai rien contre la chasse à tir, où l’on tue sans faire souffrir. Par contre, les chasses par déterrage ou celles qui écrasent, à la matole, à la tendelle ou au filet, il va bien falloir un jour qu’on en parle. De même qu’il faut parler des conditions d’élevage. Je ne prône pas le véganisme, cela n’a rien à voir. Mais peut-on améliorer le sort, de la naissance à la mort, des animaux de production ? La réponse est oui, certainement. Par ailleurs, sur le plan réglementaire et non plus législatif, des arrêtés vont être pris en janvier interdisant deux pratiques barbares sur lesquelles on attendait des avancées depuis longtemps : le broyage des poussins mâles et la castration à vif des porcelets.