Allain Bougrain-Dubourg : « Oui, mais »
Allain Bougrain-Dubourg est partagé. « C’est une incontestable avancée, dont on peut se réjouir. Mais il y a autant de raisons d’être frustré que d’être satisfait dans la mesure où le pas est modeste, par rapport à ce qu’il convient de faire encore et par rapport à ce que l’on fait ailleurs, dans le reste de l’Europe, pour le bien-être animal. »
Le défenseur des animaux pense notamment à « tout ce qui relève de l’élevage, qui est resté au bord de la route et génère pourtant des souffrances odieuses ». Il cite la castration des porcelets et à la destruction des poussins mâles, deux points sur lesquels Loïc Dombreval évoque des arrêtés ministériels à venir. «Jem’en réjouis, mais dans six mois, les élections arriveront, je ne sais pas par quel miracle on y parviendrait, mais ce serait déterminant. »
La faune sauvage de côté
Il regrette aussi que l’on ait accordé sept ans aux cirques pour qu’ils se reconvertissent, et cinq pour les delphinariums : « J’aurais mieux compris l’inverse. »
Allain Bougrain-Dubourg estime que sont aussi laissées de côté les maltraitances à l’égard de la faune sauvage. « Je pense au déterrage des blaireaux, au fait que l’on puisse conserver des appelants dans des conditions scandaleuses, et je pourrais citer de nombreux autres sujets. » Toute avancée, toutefois, lui paraît remarquable. Même si le résultat demeure insuffisant. Rien par exemple sur le gavage des oies et des canards. Loïc Dombreval rappelle qu’il est possible d’obtenir des foies gras « un peu plus petits » mais sans recourir à cette technique. C’est-à-dire par une alimentation différente et plus longue.
Allain Bougrain-Dubourg déplore aucune mesure contre « le gavage des oies et des canards » à l’approche des fêtes de fin d’année.