Les faits et la solution
À l’heure de la pathétique «zemmourisation» de notre société, coopérer avec l’Afrique, cesser de lui nuire, contribuer à développer son agriculture, agir pour l’autonomie alimentaire et énergétique de ses territoires, est indispensable. Nous assisterons à une multiplication des situations d’extrême pauvreté, de malnutrition et par conséquent à un chaos sur ce continent, si les choses restent en l’état. Plusieurs centaines de millions d’Africains parmi une population qui comptera , milliards d’habitants en , souhaiteront venir en France et en Europe pour fuir la faim et la mort. Nos démocraties, qui nous préservent de la guerre et des désordres immédiats graves, mourront de ces désastres. L’écroulement de notre civilisation est évoqué : nous le préparons en toute connaissance de cause ! Absence de politique de santé, changement climatique, effondrement de la biodiversité, gestion financière calamiteuse, raréfaction des matières premières, mainmise sur nos vies par quelques multinationales, terrorisme... Selon les institutions internationales, les chiffres des souffrances africaines pourraient doubler au cours des années à venir. Trente millions de jeunes travailleurs arrivent chaque année sur le marché du travail africain mais seulement à % parmi eux trouvent un emploi. Par désoeuvrement, certains rejoignent des sectes islamistes ou cherchent à émigrer. L’ONU est consciente des crises de plus en plus graves qui se préparent car selon elle «silatendance actuelle se poursuit, en , l’Afrique abritera plus de la moitié des personnes qui souffrent de manière chronique de la faim dans le monde ». L’approche des Objectifs de développement durable fixés par l’ONU pour , au premier rang desquels figurent l’extrême pauvreté et la faim, est hors de portée aujourd’hui. Le GIEC, qui brandit la menace de morts supplémentaires par an dus au changement climatique, réclame une neutralité carbone qui peut accompagner une progression de l’emploi dans ces pays comme dans les nôtres d’ailleurs.
Les élections en France et notre présidence européenne peuvent nous faire prendre le bon cap : appliquer un projet de société écocitoyen pour une république écologiste, laïque et sociale.