Agressé et volé par une bande de « twerkeuses » au Pradet
Un habitant du Pradet, fragile sur le plan psychologique, avait commandé « un spectacle » de twerk moyennant 70 euros... et un Big Mac. Il a été molesté par les jeunes filles.
Cet homme, âgé de 22 ans, avait été baptisé « le pigeon du Pradet » par l’une des jeunes femmes jugées ce mercredi à Toulon. Elles ont été reconnues coupables de vol avec violences au préjudice de celuici.
Les faits remontent au jeudi 30 septembre 2021 quand un rendez-vous a été fixé en fin d’aprèsmidi au Pradet entre la victime et cinq Toulonnaises.
Le jeune homme et le groupe de filles ne se connaissaient pas mais fréquentaient les mêmes réseaux sociaux sur internet, dont un site utilisé pour des échanges ou des rencontres à caractère sexuel.
Aguiché par une photo reçue sur son téléphone, le Pradétan avait conclu un marché pour que les filles se livrent une séance de twerk – une danse provocante qui consiste à secouer les fesses en s’accroupissant – sur les bords de la piscine familiale...
Une scène humiliante
« Dans cette génération, on est prêt à vendre son corps pour 70 balles et un Big Mac », a déploré Me Morgan Daudé-Maginot, l’un des avocats de la défense, faisant référence au contrat tacitement conclu entre les parties dans cette affaire. Quand les jeunes femmes ont débarqué au Pradet, leur « pigeon » leur a indiqué qu’il annulait la prestation – donc la rémunération – parce que ses parents se trouvaient à son domicile...
La bande de filles a littéralement fondu sur le Pradétan. Le jeune homme a été molesté et dépouillé de 70 euros.Le procureur a dénoncé « un phénomène de meute » et dépeint « une scène d’humiliation » faisant allusion à certains gestes infligés à la victime.
Une déficience invisible
Les trois prévenues majeures – les deux autres font l’objet d’une procédure devant le tribunal pour enfants – ont exprimé des regrets à la barre du tribunal correctionnel, et ont assuré qu’elles ne se doutaient pas que le jeune homme était en proie à une déficience psychique. Deux ont été condamnées à une peine de dix mois de prison assortie d’un sursis probatoire, la troisième (détenue dans le cadre d’une affaire de violence) a écopé de huit mois de prison ferme. Le trio devra indemniser le préjudice moral de la victime, estimé à 1 000 euros.