Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Traduire, pour repousser les limites de la langue »

-

« Astérix, ce n’est pas (qu’) un livre pour enfants. Comment faire alors pour retranscri­re l’esprit de Goscinny ? » C’est la question que Jean-François s’est posée, au moment de traduire une de ces aventures pour un éditeur Croate. « J’ai toujours voulu aller aux limites de la langue espéranto. J’avais lu une traduction d’Astérix qui m’avait déçue. De fil en aiguille, j’ai rencontré cet éditeur, et je me suis donc attaqué aux allusions et jeux de mots de Goscinny, avec un ami. »

Les choses ne sont pas simples, mais ils y parviennen­t. « On a buté parfois sur des points grammatica­ux. On ne pouvait pas tout traduire de la même manière, la langue ne le permettait pas. Mais on a trouvé l’équivalent pour respecter l’esprit de l’auteur. » Bilan des courses : objectif atteint. « Je me suis rendu compte qu’on pouvait pousser très loin les limites de l’espéranto.

Particuliè­rement au niveau de l’expression d’idées. C’était une très bonne expérience. » Une expérience qu’il a aussi tentée dans la traduction de chansons pour différents groupes, aussi bien dans les domaines du punk que du rap. « J’ai traduit des choses plutôt “trash’’. Et là aussi, ça marche très bien ! » sourit-il. L’espéranto, c’est tout ça et plus encore. Mais comme pour toute langue, l’espéranto, il faut le parler. Peu après son arrivée à Lorgues, Jean-François s’aperçoit qu’il y a une demande en la matière de la part de débutants. Alors il organise depuis peu des rencontres ouvertes à tous, pour échanger autour d’un « café espéranto » à Lorgues (1). Le premier a eu lieu il y a un mois. D’autres devraient suivre de manière mensuelle. À bon entendeur.

1. Contact : jeff83@orange83.fr - 04 94 47 99 45.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France