Reprise du service des barrages hydroélectriques
Rendez-vous avait été donné à l’usine de Paganin de Tende (à l’est des Alpes-Maritimes, à la frontière italienne). Tout un symbole. Il y a encore quelques mois, la salle des machines était hors service, après que l’eau a envahi les lieux en octobre 2020, laissant une trace à plus de dix mètres de haut lors de la tempête Alex. Mais alors que la question de l’énergie est devenue critique en France, les nouvelles sont bonnes à l’échelle locale. Sur les 14 usines hydroélectriques ayant subi des dommages il y a deux ans – soit la quasi-totalité des aménagements implantés dans le département – seule la centrale de Breil reste à redémarrer. D’ici à cet hiver, en principe.
Les usines prêtes pour l’hiver
« Dès la fin de l’année, les aménagements des vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya seront prêts à produire l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 343 000 personnes », résume-t-on du côté d’EDF Hydro. Soulignant que tous les moyens ont été mis, pendant et après la catastrophe, pour s’assurer que les équipements ne représentaient aucun danger, puis pour recoupler les usines au réseau électrique français.
Lors de la tempête, les salariés d’EDF Hydro se sont ainsi rendus sur les aménagements pour « assurer le passage des crues et la mise en sécurité des installations ». Avant de procéder, dès le lendemain, à une inspection des barrages et des centrales de production. Aucun risque pour la sûreté des installations n’avait alors été signalé. « Les 13 barrages ont résisté, seules les usines et leurs ouvrages annexes (prise d’eau et canaux) ont été endommagés », rappelle-t-on. La mission des mainteneurs ? Démonter, réparer et remettre en service les différents groupes de production des usines dans des délais records.
Une antenne créée à Nice
Au total, près de 500 salariés venus de toute la France se sont mobilisés depuis octobre 2020, qu’ils soient issus des domaines du nucléaire, de l’hydraulique, des ingénieries, de la maintenance ou encore des télécoms. Une antenne de la filiale Hydrostadium, dotée de six ingénieurs, a même été créée à Nice pour se consacrer entièrement à la maîtrise d’oeuvre des différents chantiers dans la Roya et la Vésubie. Coût total du programme de reconstruction, étalé sur quatre ans : 53 millions d’euros, dont 6 millions confiés au Syndicat mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion de l’eau (Smiage).