Deux rares objets de l’ère Qianlong aux enchères
De rares pièces fabriquées sous l’ère de l’empereur chinois passent aux enchères à Nice.
Le 16 novembre, l’Hôtel des Ventes Nice Riviera organise des enchères de prestige autour d’« Objets d’art Design et Art d’Asie ». Deux lots se démarquent tout particulièrement de cette vente. Tout deux ont été fabriqués sous l’ère de l’empereur chinois Qianlong (17361795), de la dynastie mandchoue des Qing (1644-1911). Or, les pièces fabriquées sous l’ère de ce souverain font partie des plus convoitées sur le marché d’art asiatique. Le premier objet, un important brûle-parfum tripode en cuivre doré et émaux cloisonnés, présente un décor de fines fleurs colorées ainsi qu’un dragon pourchassant la perle sacrée. Son estimation : entre 50 000 et 60 000 euros. Autre pièce rarissime, un papier peint chinois de la même époque, estimé entre 8 000 et 12 000 euros, dévoile un panoramique d’une ville provinciale, située sur les bords d’un lac, à l’encre, gouache et aquarelle sur papier. Protecteur et amoureux de l’art chinois, peintre et poète à ses heures, Qianlong a dédié sa vie à la littérature et au perfectionnement des manufactures impériales de la Cité Interdite. Sous son règne, la Chine est puissante et prospère. Petit-fils de l’empereur Kangxi (1662-1722) qu’il prend pour modèle, Qianlong abdiquera volontairement au bout de 60 ans de règne, le 9 février 1796, pour ne pas faire d’ombre à son illustre grand-père et régner plus longtemps que lui.
Au-delà des objets d’Asie, la vacation présente de nombreux lots prestigieux, comme un remarquable tableau du peintre italien Alberto Magnelli (1888-1971), « La femme et le Clown » (La Donna e il clown), réalisé vers 1913-1914 et estimé entre 200 000 et 300 000 euros.
Autre lot incontournable, le Livre d’Or du restaurant Coco Beach, ancienne institution niçoise de renommée internationale est également proposé à la vente. L’ouvrage comprend 6 volumes avec de nombreuses signatures et dessins de célébrités françaises et internationales du cinéma, du monde de l’art, du spectacle ou de la vie politique, comme
Brûle-parfum d’Epoque Qianlong (1736 – 1795) - en cuivre doré et émaux cloisonné - H. 57 cm Estimation : 50 000 – 60 000 €.
Edgar Faure, Jean Cocteau, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau…
On y trouve notamment des dessins de Picasso ou Chagall, qui ont été parmi les clients les plus connus de l’établissement. De quoi séduire les nostalgiques de ce lieu construit en 1936 sur le Cap de Nice et détruit en 2017 par un incendie.
Rare papier peint chinois d’Epoque Qianlong (1736 – 1795) 195 x 414 cm - Estimation : 8 000 – 12 000 €.