Bien manger POUR BOOSTER SA MÉMOIRE
Faire travailler sa mémoire, c’est bien. On peut aussi la stimuler en misant sur une alimentation qui favorisera la production des neurotransmetteurs indispensables à son bon fonctionnement.
Qui, étudiant, n’a jamais désespéré devant la quantité de cours à mémoriser ? Et qui, quelques années plus tard, n’a jamais eu l’impression que sa mémoire n’était plus ce qu’elle était ? S’il existe de nombreux exercices pour la faire travailler, il est aussi possible de booster sa mémoire en misant sur le contenu de son assiette. Sophie Schaeffer, micronutritionniste, rappelle comment fonctionne notre mémoire, et l’importance des neurotransmetteurs dans ce processus en trois étapes. « La première étape, c’est l’encodage, qui permet de fixer les informations, de les photographier. Elle fait appel à la noradrénaline et à la dopamine. Vient ensuite le stockage, pour lequel l’acétylcholine entre en jeu. Enfin, la restitution, qui fait à nouveau appel à la dopamine. Sans ces neurotransmetteurs, pas de bonne mémoire ! » Voici ses conseils pour booster sa mémoire en misant (aussi) sur le contenu de son assiette. 1- Protéines et vitamines du groupe B « La première chose, indique Sophie
Schaeffer, c’est de consommer des protéines qui vont permettre de fabriquer ces neurotransmetteurs. Plus spécifiquement, on va veiller à un apport suffisant de vitamines du groupe B, en particulier les B1, B6, B9 et B12. Essentielles au bon fonctionnement des cellules nerveuses, elles permettent au cerveau de transformer le glucose en énergie. » On les trouve dans les viandes, notamment la volaille, les abats, mais aussi dans les légumes à feuilles et les produits céréaliers bruts.
« Il faut bien noter, insiste la micronutritionniste, qu’elles sont souvent absentes des produits transformés ! »
« Sans les neurotransmetteurs, pas de bonne mémoire »
2- Les antioxydants
« Véritables boucliers de l’organisme, les antioxydants protègent les cellules du système nerveux central en limitant le stress oxydatif. Un bon apport passe par la consommation de fruits et légumes riches en vitamine C, A, en zinc, en sélénium, en polyphénols et en flavonoïdes. » Dans l’assiette, on pense donc aux brocolis, choux, épinards, au raisin, aux fruits secs ou oléagineux notamment, au curcuma et aux épices en général.
3- Le magnésium
« Cofacteur incontournable dans un grand nombre de réactions enzymatiques, il est aussi impliqué dans le fonctionnement de la mémoire car il stabilise les connexions neuronales et optimise les neurotransmissions. »
Au menu : cacao, oléagineux, fruits à coques et céréales complètes. 4 - Les oméga 3
« Ils assurent la fluidité des membranes cellulaires, favorisant ainsi les échanges dans le cerveau », résume Sophie Schaeffer. On les trouve dans les huiles (colza, noix, lin ou cameline) et les petits poissons gras.
5 - Les phospholipides
Moins connus que le magnésium ou les oméga 3, les phospholipides sont indispensables à la bonne synthèse de l’acétylcholine, le neurotransmetteur nécessaire au stockage des informations dans la mémoire. Ils sont présents principalement dans les oeufs, dans la lécithine de soja ou dans des compléments alimentaires (lécithine de soja et phosphatidylcholine).
6 - Quelques plantes utiles
Sophie Schaeffer conseille le ginkgo biloba, pour ses effets neuroprotecteurs. « Il améliore la vascularisation cérébrale et les performances du cerveau. »
La rhodiole stimule les fonctions cognitives, « surtout en cas de stress ».
Enfin, le bacopa, une plante couramment utilisée dans la médecine traditionnelle ayurvédique, est aussi connue pour augmenter les performances intellectuelles.