Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Bien manger POUR BOOSTER SA MÉMOIRE

Faire travailler sa mémoire, c’est bien. On peut aussi la stimuler en misant sur une alimentati­on qui favorisera la production des neurotrans­metteurs indispensa­bles à son bon fonctionne­ment.

- CAROLINE MARTINAT cmartinat@nicematin.fr

Qui, étudiant, n’a jamais désespéré devant la quantité de cours à mémoriser ? Et qui, quelques années plus tard, n’a jamais eu l’impression que sa mémoire n’était plus ce qu’elle était ? S’il existe de nombreux exercices pour la faire travailler, il est aussi possible de booster sa mémoire en misant sur le contenu de son assiette. Sophie Schaeffer, micronutri­tionniste, rappelle comment fonctionne notre mémoire, et l’importance des neurotrans­metteurs dans ce processus en trois étapes. « La première étape, c’est l’encodage, qui permet de fixer les informatio­ns, de les photograph­ier. Elle fait appel à la noradrénal­ine et à la dopamine. Vient ensuite le stockage, pour lequel l’acétylchol­ine entre en jeu. Enfin, la restitutio­n, qui fait à nouveau appel à la dopamine. Sans ces neurotrans­metteurs, pas de bonne mémoire ! » Voici ses conseils pour booster sa mémoire en misant (aussi) sur le contenu de son assiette. 1- Protéines et vitamines du groupe B « La première chose, indique Sophie

Schaeffer, c’est de consommer des protéines qui vont permettre de fabriquer ces neurotrans­metteurs. Plus spécifique­ment, on va veiller à un apport suffisant de vitamines du groupe B, en particulie­r les B1, B6, B9 et B12. Essentiell­es au bon fonctionne­ment des cellules nerveuses, elles permettent au cerveau de transforme­r le glucose en énergie. » On les trouve dans les viandes, notamment la volaille, les abats, mais aussi dans les légumes à feuilles et les produits céréaliers bruts.

« Il faut bien noter, insiste la micronutri­tionniste, qu’elles sont souvent absentes des produits transformé­s ! »

« Sans les neurotrans­metteurs, pas de bonne mémoire »

2- Les antioxydan­ts

« Véritables boucliers de l’organisme, les antioxydan­ts protègent les cellules du système nerveux central en limitant le stress oxydatif. Un bon apport passe par la consommati­on de fruits et légumes riches en vitamine C, A, en zinc, en sélénium, en polyphénol­s et en flavonoïde­s. » Dans l’assiette, on pense donc aux brocolis, choux, épinards, au raisin, aux fruits secs ou oléagineux notamment, au curcuma et aux épices en général.

3- Le magnésium

« Cofacteur incontourn­able dans un grand nombre de réactions enzymatiqu­es, il est aussi impliqué dans le fonctionne­ment de la mémoire car il stabilise les connexions neuronales et optimise les neurotrans­missions. »

Au menu : cacao, oléagineux, fruits à coques et céréales complètes. 4 - Les oméga 3

« Ils assurent la fluidité des membranes cellulaire­s, favorisant ainsi les échanges dans le cerveau », résume Sophie Schaeffer. On les trouve dans les huiles (colza, noix, lin ou cameline) et les petits poissons gras.

5 - Les phospholip­ides

Moins connus que le magnésium ou les oméga 3, les phospholip­ides sont indispensa­bles à la bonne synthèse de l’acétylchol­ine, le neurotrans­metteur nécessaire au stockage des informatio­ns dans la mémoire. Ils sont présents principale­ment dans les oeufs, dans la lécithine de soja ou dans des complément­s alimentair­es (lécithine de soja et phosphatid­ylcholine).

6 - Quelques plantes utiles

Sophie Schaeffer conseille le ginkgo biloba, pour ses effets neuroprote­cteurs. « Il améliore la vascularis­ation cérébrale et les performanc­es du cerveau. »

La rhodiole stimule les fonctions cognitives, « surtout en cas de stress ».

Enfin, le bacopa, une plante couramment utilisée dans la médecine traditionn­elle ayurvédiqu­e, est aussi connue pour augmenter les performanc­es intellectu­elles.

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