Le Sporting a (enfin) lancé sa saison HOMMAGE
C’est une fin de match complètement dingue, comme le Sporting peut en offrir, qu’ont vécu, hier soir, les gradins clairsemés de Bon-Rencontre. Lorsque Farah Gomis s’est lancé à grandes enjambées vers le gardien de Louhans-Cuiseaux, dans une chevauchée dont lui seul au secret, et a inscrit le but de la délivrance à la toute dernière minute (2-1, 90e), le stade s’est levé comme un seul homme. Après son geste décisif, le « héros » de la soirée, malheureux il y a quinze jours en Coupe de France contre Aubagne, a foncé, en pointant le doigt vers le sol, vers ses anciens camarades d’échauffement et a vite été recouvert par l’ensemble de ses coéquipiers. « Non, le héros c’est le vestiaire », soufflait après le match le milieu de terrain, auteur d’une entrée tonitruante.
Ce n’est que justice. Hier, le Sporting, qui a réalisé sa meilleure sortie de la saison face à la meilleure attaque du groupe, s’est fait peur plus qu’autre chose. Et s’il tient son match référence, le scénario rappelait l’essentiel : il n’a pas de marge, comme l’indique son début de saison en dents de scie. À l’image de Diop, latéral reconverti milieu depuis l’émergence de Santini côté droit, qui a même évolué meneur de jeu quelques minutes. Ou de Moulet et Labor, compensateurs de l’ombre indispensables dans le repli. Ou encore de Sadio Diallo et El Hamzaoui, infatigables au pressing.
Sadio « Air » Diallo
Le symbole le plus fort a sans doute été l’inefficacité d’Abdoulaye Diallo qui, malgré sa domination aérienne, a enchaîné les occasions franches et les imprécisions techniques (1re, 6e, 9e, 16e, 30e, 47e, 54e, 83e, 90e+1), alors qu’il se présentait souvent seul face à Diolot. « Abdou » a même failli inscrire un but contre son propre camp, sur un coup franc anodin où son excès d’engagement aurait pu le trahir (75e). Le signe d’un manque de confiance évident mais aussi du peu de solutions du staff pour le suppléer. Car, sans cela, Toulon, qui a enfin engrangé à domicile, a dominé à une équipe bourguignonne intéressante, qui a eu le mérite de ne pas fermer le jeu. Et il aurait dû se mettre à l’abri plus tôt.
Auteurs de deux bonnes entames de mitemps, les joueurs d’Eric Rech ont accumulé les occasions, notamment avec des corners bien travaillés, tandis que Louhans, en grande difficulté sur chaque sortie de balle, était réduit à de timides contre-attaques. Ils ont ouvert le score logiquement avec Sadio Diallo, roi du pressing et de la générosité hier soir, dans une deuxième mi-temps plus débridée. Sur un énième corner toulonnais, le Guinéen planait au-dessus du monde, tel un Michael Jordan de la grande époque, et, faisant don de son corps, devançait la sortie du gardien pour catapulter le ballon au fond des filets (1-0, 47e).
Les Toulonnais, grâce notamment aux galettes de Santini, ont alors eu l’occasion de « finir le job », comme sur la praline de L’Ghoul (68) qui filait vers la lucarne de Diolot si Magnora, assommé, ne s’était pas mis en travers de la trajectoire. Mais, à force de gâcher, ils ont été punis sur une ouverture anodine adverse, où Etoughe échappait au marquage d’Ouasfane et devançait la sortie d’Andreani pour égaliser (85e). Conforté en tant que numéro un dans la semaine par le staff, le portier a aussi sauvé la baraque sur une frappe lourde de Fleury, seul aux abords de la surface (79e). Mais la fin de match, où le subtil lob de Gandi a écrasé la barre (90e+1), a tout emporté.
Tous avec Didier
Supporters, vétérans et amis du Sporting club multiplient les hommages à leur ami
Didier Rabat, décédé à l’âge de 56 ans en août dernier des suites d’une longue maladie. Très touchés, Ginette Rabat, la maman de Didier, et sa famille ont tenu à leur adresser des remerciements appuyés.
« Pour mon fils Didier Rabat.
Nous sommes très affectés par cet événement cruel et brutal. Son absence nous est douloureuse.
Une pensée pour dire merci, en particulier au directeur des pompes funèbres Papillon, M. Gilles Garcia, et son très avenant maître de cérémonie Hervé Bria. Les funérailles furent grandioses.
Nous tenions également à remercier le Sporting club et tous ses supporters, en particulier Luigi Alfano et sa famille, pour leur soutien. Enfin, à vous tous et à vous toutes, nous vous adressons infiniment un grand merci.
Mme Ginette Rabat et sa famille. »