Quatre à la suite !
Hier soir, alors que la froideur d’une nuit de novembre commençait à envelopper le ciel catalan, les chants bouillants des Hyérois euphoriques avaient le don de réchauffer les entrailles du stade Saint-Michel, théâtre de leur succès plein de panache quelques instants plus tôt. Une victoire propre, nette et sans bavure, acquise à la force d’un collectif de fer, et d’un pragmatisme (presque) à toute épreuve. « Nous aurions pu, voire dû, nous mettre à l’abri dès la première mi-temps, avouait l’entraîneur Karim Masmoudi, qui vivait là son dernier match en tribunes, lui qui a rongé son frein six matches durant, loin de son
banc. Nous avons un peu vendangé, même si eux aussi loupent une très grosse occasion. »
Et on ne peut que donner raison au technicien, tant ses protégés se sont montrés sous leur meilleur jour dès les prémices d’une rencontre démarrée tambour battant.
Mais les rushs répétés (6e, 11e, 17e, 23e) aux abords de la surface canétoise, initiés par les feux follets que sont Benbachir, Barty et autre N’Diaye, ne donnaient rien. Et peu à peu, les Catalans rentraient eux aussi dans ce bras de fer, passant à deux doigts de punir les joueurs du HFC. Mais Mendy (33e)
croisait trop sa frappe, qui rasait le montant droit de Jan, avant de franchir la ligne…
Gau expulsé
On pensait qu’Hyères avait laissé passer sa chance mais que nenni ! En deuxième période, Benbachir faisait voler ce pesant suspense en éclat, à la faveur d’une frappe délicieusement enroulée, qui trompait la vigilance de Graves (0-1, 50e). Le début de la fin pour un CRFC qui accusait le coup… et voyait Gau expulsé, après un tacle trop appuyé au goût de M. Delaloy (64e). Le tout, en moins de quinze minutes… Dès lors, Hyères posait sa patte sur ce match, et passait la seconde pour tenter de se mettre à l’abri (75e, 83e). En vain, mais l’essentiel était assuré. « Je pense que ce succès est mérité, sur l’ensemble du match, et je suis très content de l’état d’esprit. Il a été irréprochable, des seize joueurs, et si nous gagnons à l’extérieur, c’est grâce à ça. Nous sommes unis, soudés. Nous recollons un peu en haut, et préparons idéalement la venue de la Coupe de France, pour un nouveau match couperet ».