Quand rien ne va...
Deux buts vite encaissés, un penalty manqué, et la sortie sur blessure du capitaine. Non, rien n’a souri hier à l’Étoile FC, qui concède une troisième défaite consécutive et plonge dans le doute.
L’image aurait pu amuser les travées de Louis-Hon. Mais hier, quand le gardien remplaçant de l’Étoile FC, Vicenzo Bezzina, a laissé ses gants sur le banc de touche pour entrer en jeu dans le champ, au poste d’arrière droit, les gradins du stade raphaëlois n’avaient plus vraiment le coeur à sourire.
Non, après quatre-vingt-dix minutes fantomatiques, après l’échec du nouvel attaquant étoiliste, Manuel Delgado, sur un penalty, et après un dernier but auxerrois que Charly Paquillé qualifiait « d’anecdotique », l’entrée du second gardien, dernier remplaçant disponible sur le banc de touche, avait plutôt le goût d’un calice que l’Étoile aura donc bu jusqu’à la lie hier soir.
« On n’a pas été dans le duel »
« On a fait une première mitemps catastrophique, analysait l’entraîneur en faisant les cent pas dans les couloirs de Louis-Hon. Leur attaque nous a fait très mal, et on n’a pas su réagir. On n’a pas su les prendre, on n’a pas été dans le duel, on a été à contretemps et on l’a payé cash. Ensuite, à 0-2, on court après le score. » Mal entrés dans leur rencontre, ses joueurs ont en effet très vite pris le bouillon face à une jeunesse auxerroise sans complexe et pétrie de talent. Sur un centre venu de la gauche, Camara, seul au second poteau, ajustait d’abord Ousseni de la tête (0-1, 12e). Sept minutes avant le but du KO signé Rodin (0-2, 19e).
Mouillon, la tuile
Menés de deux buts après seulement vingt minutes de jeu, les Étoilistes devaient donc courir après la marque. Mais ils ont surtout cavalé dans le vide. Et tout fait à l’envers. Un coup franc de Delgado, cadré mais capté par De Percin (20e), une tête piquée de Dumas, claquée par le rempart bourguignon au-dessus de sa transversale (38e), une tentative de Mayela, à côté (45e), une demi-volée de Berkane également hors cadre (56e) et une lourde frappe de Nadifi des trente mètres, au dessus (60e) ont sonné comme autant d’occasions manquées. Et alors que l’échec de Delgado, trouvant le ciel raphaëlois sur un penalty (87e), devait prendre l’allure de clou d’un bien triste spectacle, Koum Mbondo s’en allait battre Ousseni (0-3, 88e).
Mais la dernière goutte du calice venait finalement de la sortie sur blessure de Julien Mouillon. Touché à l’épaule (luxation), le capitaine étoiliste devait céder sa place à Bezzina puisque les quatre autres joueurs de champ étaient déjà entrés. Oui, Paquillé aura tout tenté, avec les armes et surtout les joueurs dont il disposait hier. Mais rien n’a souri. Et surtout pas les travées de Louis-Hon.