Par Fabrice d’Almeida
Histoire mondiale des riches,
Les riches ne l’ont jamais autant été.
Ils n’ont peut-être non plus jamais autant suscité la haine et les fantasmes. Sans fascination ni a priori, Fabrice d’Almeida, vice-président de l’université Paris II Panthéon-Assas, a enquêté sur l’histoire des plus grandes dynasties financières. Au fil d’un ouvrage dense et précis, on perce les secrets des familles Rothschild, Rockefeller, Arnault, Pinault. On approche Michael Jackson, Pablo Escobar, Jeffrey Epstein ; leurs magots, leurs fortunes et leur infortune.
On croise des personnalités admirables, des millionnaires philanthropes, des milliardaires détestables, des grippe-sous et des voyous, des Rolls-Royce et des jets privés. On s’arrête (forcément) sur la
Côte d’Azur où ils ont leurs habitudes, particulièrement à Saint-Tropez. On y apprend ainsi que dans les années 70, plus de 5 000 personnes y travaillaient à leur service pour amarrer, réparer, servir et alimenter leurs yachts. Ainsi allait, et va toujours, la vie des riches…
Plon, 455 pages, 22,90 euros. (Repro DR)
Depuis une semaine, les grands de ce monde se pressent à la COP27 en Égypte, et rivalisent de promesses pour sauver la planète. Mais sont-ils sincères dans leur volonté de tout faire pour limiter le réchauffement climatique ? Sont-ils capables de ne pas céder aux pressions des lobbies, et de véritablement mettre en place des politiques environnementales coercitives, sans verser dans l’écologie punitive ? Nous vous avons posé la question suivante cette semaine sur nos sites Web : « Croyez-vous en la volonté des États de limiter les effets du réchauffement climatique ? » A 71 %, vous nous faites part de votre scepticisme. Et même lorsque vous êtes enclins à croire en ces belles intentions, vous ne pouvez vous empêcher de leur donner quelques conseils. Morceaux choisis.
● « Contradicteur inspiré » (pseudo) : « Ils possèdent des études »
« Les États ont la volonté car ils possèdent des études indiquant dans quel sens on doit aller. Mais
Emmanuel Macron et des étudiants africains cette semaine lors de la COP27.
arrivera-t-on un jour à diminuer sensiblement la population mondiale pour diminuer le risque de surchauffe ? C’est aussi une volonté que seuls des États peuvent définir. Au niveau de l’individu, à part remettre bidet et lavabo au goût du jour pour la toilette, et manger uniquement local donc en autoproduction (ça n’arrivera pas !), je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de concret. »
● Patrick Rzewuski : « Volonté, mais voeu pieux »
« Je crois en la volonté, mais ça va rester un voeu pieux pour encore longtemps… Et quand on voit qu’il y a aussi une part de pauvreté conséquente, on ne peut pas prendre des décisions en ne pensant qu’au climat. Il serait bon aussi qu’il n’y ait pas de tabou sur certaines causes du problème, par exemple la surpopulation. De 2000 à 2017, la population de l’Afrique a augmenté de 58 % (source : Institut national d’études démographiques). C’est dramatique et complètement inconscient. Il faut le répéter haut et fort. »
« Intervenante inflexible » (pseudo) : « Un couloir à camions »
« La France est un couloir à camion. tous les camions qui traversent la métropole devraient être mis sur des wagons (transport ferroviaire) : moins de trafic, moins de pollution, moins d’accidents et moins de dégradations. »
● Christian Bianchi : « À vélo, sûrement… »
« Parlons effets du réchauffement climatique, comment se sont déplacés tous les chefs d’État ? À vélo, sûrement… »