Un Dracénois à la tête des gendarmes de haute montagne des Alpes-Maritimes
Il a grandi avec la lecture de Var-matin. À 46 ans, et depuis le 1er août, le lieutenant Jérôme Bourrières est à la tête du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) des Alpes-Maritimes. Il commande les quatorze hommes de ce peloton basé à Saint-Sauveur-sur-Tinée : onze secouristes et trois gendarmes adjoints volontaires. « Ce PGHM est implanté dans un très joli massif. La frange littorale est très urbanisée, mais dès qu’on quitte les collines côtières, on arrive à de belles montagnes, avec une richesse géologique, des vallées riches culturellement ainsi qu’au niveau environnemental, avec le Mercantour et les réserves naturelles » dit-il.
Il s’agit de son premier poste de commandement. Une belle ascension pour ce militaire né dans le Cantal, mais arrivé dès l’âge de six mois à Draguignan. Son père, gendarme, venait d’y être muté. Jérôme Bourrières y passera 25 ans, usant les bancs du lycée JeanMoulin avant de s’installer sur ceux de la fac de droit de Draguignan.
Passé par les Alpes-de-Haute-Provence et l’Ariège
C’est lors de son service militaire chez les chasseurs alpins qu’il a contracté la passion de la montagne. Ce passionné d’escalade y a passé ses premiers stages de qualification montagne.
Pour autant, il s’est éloigné quelques années d’une carrière militaire en travaillant huit ans à son compte dans son entreprise d’électronique et de courants faibles, avant de réussir le concours de la gendarmerie à 27 ans. Ses débuts de secouriste, il les a effectués au PGHM de Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence) où il a passé six ans. Il y est devenu chef de caravane et responsable des transmissions et de l’instruction.
Il vient de quitter l’Ariège, où il était affecté durant huit ans au PGHM de Savignac-les-Ormeaux. Il était notamment responsable de la formation. Il a décroché le concours des officiers de rang de la gendarmerie en décembre 2021. Jérôme Bourrières arrive avec un objectif : la prévention. « Nous sommes là pour intervenir, mais l’idée première c’est d’éviter que les gens se blessent. Je souhaite sensibiliser un maximum, et par tous les moyens, y compris sur les réseaux sociaux, sur les dangers de la montagne et les bonnes attitudes à adopter. » Avec ses hommes, il mènera également des actions de prévention dans le cadre du Service national universel, des Cadets de la Défense, mais aussi au lycée montagne de Valbeblore. « Nous travaillons aussi avec la Fédération française de la montagne et de l’escalade. »