Victoire logique et bonne affaire
Patient, le XV du Coudon a pris logiquement le meilleur sur des Cérétans décevants. « On a été dominés dans tous les compartiments du jeu. Au sol, dans les airs, sur les rucks, offensivement, dans l’agressivité... » L’analyse du manager catalan, Mathieu Siro, est sans appel. Et sans aucune contestation, tellement les locaux ont souffert face à des Varois pourtant largués à la pause (17-6).
Refroidis puis pragmatiques
Mais ce score flatteur en faveur du CS, après quarante minutes d’une bataille féroce, prenait presque des allures de petit hold-up. Car s’il y avait bien une équipe qui balafrait le terrain de son savoirfaire, c’est bien le XV du Coudon. Des visiteurs contrés dans leurs ambitions par une défense sang et or bien en place, certes, mais surtout, coupables de deux bourdes fatales en première période. Avec tout d’abord, un ballon cafouillé, dans lequel Caufapé bottait avec justesse, jusqu’à poursuivre son action dans l’en-but. Privés de cuirs, les Cérétans subissaient encore et encore, mais au prix d’une belle anticipation, l’ailier
Plana interceptait une passe pour filer sous les poteaux (24e). Bien que peu rassurée sur son sort à la pause, l’entente La Valette--Le Revest-La Garde-Le Pradet en avait largement sous la semelle. Céret montrait des signes de faiblesse, notamment devant. Plus expérimentés, plus denses et plus accrocheurs, les Varois insistaient dans l’axe et se voyaient (enfin) récompensés de leurs louables efforts, par deux essais façon cacheballon. À égalité (20-20, 60e), les deux équipes voulaient porter l’estocade. Mais clairement, les visiteurs semblaient en mesure de faire pencher la balance de leur côté. Ce sera chose faite après un bon boulot des « gros » dans le jeu debout, petit côté, et comme un voleur, le centre Moretti, dernier servi, fuyait à grandes enjambées vers les perches (70e). Céret ne s’en remettra pas. Hier à Fondecave, le meilleur l’a emporté, voilà tout. Céret devra se contenter d’un point de bonus défensif, qui aurait finalement, bien pu lui glisser entre les doigts. « On a eu chaud, mais c’est passé », soufflait le pilier et capitaine valettois Jeff Calais.