Le duo du BO, d’une côte à l’autre
L’info commence à faire du bruit. Hier, elle a parcouru près de 900 kilomètres passant de la Côte Basque à la Côte d’Azur pour arriver jusqu’à nos oreilles. Le propriétaire du Biarritz Olympique s’intéresse au Stade Niçois. Selon le journal Sud-Ouest, Louis-Vincent Gave aurait l’intention de vendre le BO pour investir à Nice. Il quitterait un club de Pro D2 pour une équipe de National. Pourquoi descendre d’un étage ? Peut-être pour le projet et l’espoir de replacer Nice sur la carte du rugby. Peut-être aussi parce que ses relations exécrables avec la mairie de Biarritz bouchent la vue et assombrissent l’avenir. Louis-Vincent Gave agitet-il l’idée d’un départ sur la Côte pour mettre la pression sur Maider Arosteguy, maire de Biarritz, qui a enterré la rénovation du stade Aguilera ? Possible. Mais selon nos informations, son intérêt envers le Stade Niçois est bien réel. Poisson pilote du dossier et président du BO, Jean-Baptiste Aldigé ne cache pas que la connexion entre les deux parties existe. Connu pour être un dirigeant volcanique et un homme hors norme, Aldigé a rencontré les décideurs niçois lors des demi-finales du Top 14 disputées à l’Allianz Riviera mijuin. Depuis, le fil n’a pas été rompu.
A Nice, on parle de rumeur
A Nice, l’histoire fait tousser. Pour
Régis Brandinelli, ce n’est pas un sujet. « J’ai croisé Jean-Baptiste Aldigé. On se connaît entre présidents. En juin, nous avons discuté. Mais il n’y a rien. Rien. Juste une rumeur qui me fait dire que notre club est attractif. Ma priorité est ailleurs. Et elle est plus terre à terre. Il faut que l’équipe gagne plus de matchs pour atteindre l’objectif qui reste la montée en ProD2. Le reste, c’est une affaire montée en épingle » affirme le président du Stade Niçois.
Certes, le Stade Niçois n’est pas à vendre, mais l’arrivée d’un investisseur prêt à mettre la main à la poche pour gonfler le budget et les ambitions ne lui ferait pas de mal. Du côté de la mairie, on ne se presse pas pour commenter le fait. Un communiqué a déjà fait le job : « Contactée via l’équipe dirigeante du stade Niçois par des investisseurs, la Ville de Nice, en accord avec les dirigeants du club, entend néanmoins privilégier le développement du stade Niçois par la mobilisation accrue des partenaires locaux, enracinés sur son territoire. »
Gave : un nom sulfureux
Faut dire que le nom de Louis-Vincent Gave peut inciter les politiques à la reculade. Le père et la soeur du patron du BO jouent sur l’aile droite dure. Après avoir aidé Nicolas Dupont-Aignan, ils ont été les soutiens financiers d’Eric Zemmour. Aujourd’hui, ils seraient fâchés avec les deux. Louis-Vincent Gave, lui, préférerait les terrains de rugby aux campagnes électorales. Celui qui a fait fortune en créant un fonds d’investissement a quitté Hong Kong pour le Canada d’où il pilote les mêlées biarrotes. Aujourd’hui, le duo Gave-Aldigé est encore loin des Arboras. A 900 kilomètres pour l’un, bien plus loin pour l’autre.