Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le duo du BO, d’une côte à l’autre

- Gave-Aldigé : un oeil sur Nice ? PHILIPPE CAMPS

L’info commence à faire du bruit. Hier, elle a parcouru près de 900 kilomètres passant de la Côte Basque à la Côte d’Azur pour arriver jusqu’à nos oreilles. Le propriétai­re du Biarritz Olympique s’intéresse au Stade Niçois. Selon le journal Sud-Ouest, Louis-Vincent Gave aurait l’intention de vendre le BO pour investir à Nice. Il quitterait un club de Pro D2 pour une équipe de National. Pourquoi descendre d’un étage ? Peut-être pour le projet et l’espoir de replacer Nice sur la carte du rugby. Peut-être aussi parce que ses relations exécrables avec la mairie de Biarritz bouchent la vue et assombriss­ent l’avenir. Louis-Vincent Gave agitet-il l’idée d’un départ sur la Côte pour mettre la pression sur Maider Arosteguy, maire de Biarritz, qui a enterré la rénovation du stade Aguilera ? Possible. Mais selon nos informatio­ns, son intérêt envers le Stade Niçois est bien réel. Poisson pilote du dossier et président du BO, Jean-Baptiste Aldigé ne cache pas que la connexion entre les deux parties existe. Connu pour être un dirigeant volcanique et un homme hors norme, Aldigé a rencontré les décideurs niçois lors des demi-finales du Top 14 disputées à l’Allianz Riviera mijuin. Depuis, le fil n’a pas été rompu.

A Nice, on parle de rumeur

A Nice, l’histoire fait tousser. Pour

Régis Brandinell­i, ce n’est pas un sujet. « J’ai croisé Jean-Baptiste Aldigé. On se connaît entre présidents. En juin, nous avons discuté. Mais il n’y a rien. Rien. Juste une rumeur qui me fait dire que notre club est attractif. Ma priorité est ailleurs. Et elle est plus terre à terre. Il faut que l’équipe gagne plus de matchs pour atteindre l’objectif qui reste la montée en ProD2. Le reste, c’est une affaire montée en épingle » affirme le président du Stade Niçois.

Certes, le Stade Niçois n’est pas à vendre, mais l’arrivée d’un investisse­ur prêt à mettre la main à la poche pour gonfler le budget et les ambitions ne lui ferait pas de mal. Du côté de la mairie, on ne se presse pas pour commenter le fait. Un communiqué a déjà fait le job : « Contactée via l’équipe dirigeante du stade Niçois par des investisse­urs, la Ville de Nice, en accord avec les dirigeants du club, entend néanmoins privilégie­r le développem­ent du stade Niçois par la mobilisati­on accrue des partenaire­s locaux, enracinés sur son territoire. »

Gave : un nom sulfureux

Faut dire que le nom de Louis-Vincent Gave peut inciter les politiques à la reculade. Le père et la soeur du patron du BO jouent sur l’aile droite dure. Après avoir aidé Nicolas Dupont-Aignan, ils ont été les soutiens financiers d’Eric Zemmour. Aujourd’hui, ils seraient fâchés avec les deux. Louis-Vincent Gave, lui, préférerai­t les terrains de rugby aux campagnes électorale­s. Celui qui a fait fortune en créant un fonds d’investisse­ment a quitté Hong Kong pour le Canada d’où il pilote les mêlées biarrotes. Aujourd’hui, le duo Gave-Aldigé est encore loin des Arboras. A 900 kilomètres pour l’un, bien plus loin pour l’autre.

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(Photo PQR/Sud-Ouest)

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