Danemark, du coeur à l’ouvrage
Le Danemark et la France ne se quittent plus. Dans la même poule en Ligue des Nations cette année, les deux pays se retrouvent aussi dans le même groupe au Mondial au Qatar… comme il y a quatre ans en Russie. Et si, à l’époque, leur confrontation, pour la troisième journée du groupe, avait compté un peu pour du beurre (0-0), il n’en sera rien le 26 novembre puisque tout restera à jouer lors de la 2e journée de ce groupe D.
Les Vikings ont un vrai ascendant psychologique sur les Tricolores après la double confrontation en LDN puisque les joueurs dirigés par Kasper Hjulmand s’étaient imposés 2-1 en juin au Stade de France, avant de l’emporter à Copenhague le 25 septembre (2-0).
Et même s’ils ont raté la qualif’ d’un cheveu pour le Final Four, les Danois, 10es au classement FIFA, restent sur une bien meilleure pente que les Bleus après leur demi-finale à l’Euro-2021 et une qualification aisée pour le Mondial (vainqueur du groupe F avec 9 succès et 1 défaite).
Si ce n’est que sa 6e participation à une Coupe du Monde, le Danemark a les atouts pour être ambitieux, se hisser au moins jusqu’en quarts (comme en 1998, son meilleur résultat) et rendre fiers ses nombreux et fidèles supporters, son douzième homme.
Le sélectionneur Kasper Hjulmand, en poste depuis l’été 2020, s’est vite imposé comme un meneur d’hommes, rassemblant la sélection après l’arrêt cardiaque d’Eriksen en 2021 à l’Euro, et la menant jusqu’aux demi-finales de la compétition. Sa liste est sans surprise. Y figurent notamment le gardien niçois Kasper Schmeichel, qui retrouve son niveau au bon moment, et l’attaquant Kasper Dolberg, prêté par Nice au FC Séville où il est en difficulté (0 but). La seule réalisation de sa saison a été inscrite en septembre face aux… Bleus !
La star : Christian Eriksen
Christian Eriksen, le « roi » modeste de la sélection, a retrouvé les terrains huit mois après s’être effondré en plein Euro en juin 2021, victime d’un arrêt cardiaque. Son retour sous le maillot de Brentford en Premier League a eu lieu le 26 février. Et quatre semaines plus tard, il retrouvait déjà la sélection lors d’un match contre les Pays-Bas, en marquant un but peu après son entrée en jeu. Un conte de fées… Son retour a apporté un supplément d’âme à une équipe qui a aussi su faire ses preuves sans son meneur de jeu incontestable.
« La sélection danoise est meilleure avec Christian que sans lui, car son calme est contagieux et toute l’équipe est à même de prendre les bonnes décisions », assure Hjulmand.
Passé par Tottenham et l’Inter Milan, qu’il a dû quitter après la pose d’un défibrillateur cardiaque interne suite à son accident, le héros local, taiseux dans la vie, a complètement retrouvé son niveau, ce qui lui a permis de rejoindre Manchester United l’été dernier. Il est devenu un titulaire indiscutable des
Red Devils avec lesquels il s’est déjà montré plusieurs fois décisif (1 but, 6 passes en 20 matchs toutes compétitions confondues).