Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Ça va nous aider à passer à autre chose »

Adrien Dipanda, arrière droit et capitaine du Saint-Raphaël Var handball

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C’est la marque des grands. Se relever tout de suite après un échec. En délicatess­e à Dunkerque, notamment devant la cage avec seulement deux tirs sur sept convertis en buts, Adrien Dipanda était apparu passableme­nt agacé à la sortie de la sixième défaite raphaëlois­e de la saison. Et s’en était pris à l’arbitrage dans sa réaction d’après match, ciblant un manque de profession­nalisme.

Si le fond sonnait juste, la forme avait surpris et le capitaine du SRVHB était forcément attendu au tournant mardi pour la rencontre suivante. Un match que Dipanda a entamé en inscrivant les trois premiers buts de son équipe.

Vous avez emmené l’équipe dans votre sillage, mardi pour ce premier round de la semaine face à Toulouse. C’était important de montrer la voie ?

C’était important d’insuffler une énergie positive. L’hommage rendu à Benjamin [Prat, éducateur du club de rugby du Carf, décédé le week-end dernier] était dur. Je me sentais proche de lui et il y avait une énergie particuliè­re. Au-delà du joueur, le capitaine doit être capable d’amener quelque chose de différent dans les moments difficiles. Il doit tirer les autres avec lui. C’est ce que j’ai essayé de faire.

Votre sortie sur le niveau de l’arbitrage au micro de LNH TV, cinq jours plus tôt à Dunkerque s’inscrivait, elle aussi, dans ce rôle de capitaine ?

Ce message-là était un message collectif et pas celui d’Adrien Dipanda. Il y avait de la frustratio­n dans le message. Je ne sais pas si la manière était bonne, mais ça nous a permis d’expulser cette frustratio­n. Parce que cette saison, on a souvent eu l’impression de nous battre contre un adversaire, mais aussi contre deux arbitres. Et on l’a vu mardi, je n’ai pas vu une parole vers les arbitres. Je pense que ça va nous aider à passer à autre chose.

Ce n’est donc pas une sortie que vous avez regrettée ?

Non, pas du tout. Je l’ai fait en conscience. Ce n’était pas une attaque personnell­e, mais un constat général qui date de plusieurs années. Il y a une demande globale des joueurs autour de l’arbitrage quant à leur profession­nalisation. Et il faut que chacun y mette du sien. On voit la VAR [vidéo] dans d’autres sports. Le rugby, le foot, le tennis et même le volley ont la vidéo, pourquoi pas nous ? Il faut évoluer. Le spectacle n’en sera que plus beau.

Le spectacle était justement au rendez-vous, mardi face à Toulouse. Pensez-vous pouvoir nous livrer un match du même niveau ce dimanche ?

C’est toujours particulie­r d’affronter deux fois de suite la même équipe. Le premier match a été disséqué de chaque côté et tactiqueme­nt, les coaches vont jouer au chat et à la souris. Il faut s’attendre à autre chose. Mais nous avons besoin de points, et nous aurons la même déterminat­ion.

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