Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Bleues doivent aller chercher le bronze

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L’éliminatio­n sèche en demi-finale de l’Euro2022 vendredi soir par la Norvège (28-20), à Ljubljana (Slovénie), doit remettre les Bleues sur les rails vers les JO de Paris2024, à vingt mois de l’échéance. Le voyage commence dès aujourd’hui (17h45) face au Monténégro où il faudra aller chercher la troisième place.

Après treize jours d’un parcours sans faute, l’impression de supériorit­é dégagée par les joueuses d’Olivier Krumbholz s’est fracassée une nouvelle fois sur les fjords de Norvège à l’Euro2022. Comme en finale de l’Euro-2020 et du Mondial202­1, les Bleues sont tombées face à la « Norge ». Même s’il espère une « belle réaction », le sélectionn­eur, qui a visionné la claque dans la nuit, exclut la thèse de l’accident, comme ses cadres. « Il y a beaucoup de travail collective­ment et individuel­lement, jusqu’au JO, notre cible », reconnaît le technicien messin. « Depuis le Mondial (l’an passé en Catalogne), de toute façon, j’ai dit aux joueuses que je pensais que les Norvégienn­es étaient repassées devant nous. Qu’il faudrait inverser ce rapport de force. » Souvent maladroite­s sur leurs trop rares montées de balle vendredi, les championne­s olympiques ont peiné en attaque où la différence de niveau entre le trio d’arrières norvégienn­es - Oftedal, Mork et Reistad - et les Françaises était flagrant.

Les Françaises d’Orlane Kanor (ici contre la Norvège) avaient largement battu le Monténégro lors du tour principal. Ce sera un tout autre match aujourd’hui.

« C’est un signal d’alarme », reconnaît le pivot Béatrice Edwige. « Elles avaient besoin de deux attaques pour marquer. Nous, il nous en fallait six...»

Un statut à défendre

Dans ce secteur, l’absence de Méline Nocandy, gravement blessée à un genou en octobre, a pesé car l’ex-Messine partage le rôle de demicentre avec Grâce Zaadi.

« On dit souvent qu’on apprend beaucoup plus dans la défaite que dans la victoire. Pour le coup, on est en plein dedans. Ce n’est pas une défaite en ayant raté le dernier but, appuie la capitaine Estelle Nze Minko. Ce matchlà est fort en enseigneme­nts. » « Physiqueme­nt aussi, il n’y a pas eu photo, constate Olivier Krumbholz. En ce sens, le match contre le Monténégro est très important. Si on est encore en très grande difficulté sur le plan physique, ça veut dire qu’on ne tient plus une compétitio­n en totalité et qu’il faudra en tirer toutes les conséquenc­es. »

Cet ultime match pour la médaille de bronze est plus lourd d’enjeu qu’il n’y paraît. Parce que les Bleues ont un statut à défendre, d’abord celui de championne­s olympiques et aussi celui d’une équipe ayant collection­né sept médailles lors de ses huit derniers tournois. L’excès de confiance face à une équipe dominée dans les grandes largeurs au tour principal (27-19) est un danger.

Edwige prévient : «Si on n’est pas dans l’énergie, on va s’en prendre dix. »

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