Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’Ukraine dit avoir découvert des « sites de torture » russes

Le parquet général ukrainien a annoncé hier avoir trouvé quatre « sites de torture » utilisés par les Russes à Kherson avant leur retraite forcée de la région il y a une dizaine de jours.

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Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans « quatre » immeubles, notamment des « centres de détention provisoire­s » d’avantguerr­e, « où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégaleme­nt détenu des personnes et les ont brutalemen­t torturées ».

« Des morceaux de matraques en caoutchouc, une batte en bois, un appareil utilisé par les occupants pour électrocut­er les civils, une lampe à incandesce­nce et des balles (...) ont été saisis », a ajouté la même source, dix jours après la reprise de Kherson par l’armée ukrainienn­e à l’issue d’une contre-offensive qui aura duré deux mois. Depuis la libération de Kherson le 11 novembre, Kiev a dénoncé à plusieurs reprises les « crimes de guerre » et les « atrocités » russes dans la région de Kherson.

▲ Le Kremlin accuse Kiev de « crime de guerre »

Le Kremlin accuse en retour les Ukrainiens, et a promis hier de

Des enquêteurs ukrainiens auraient trouvé des « sites de torture » à Kherson, libérée le 11 novembre.

punir les responsabl­es de la mort d’un groupe de soldats russes en Ukraine, dénoncée comme un « crime de guerre ».

Sur la foi de vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux, la Russie affirme que l’armée ukrainienn­e a exécuté plus de dix de ses militaires qui avaient déposé les armes, alors que Kiev explique que ces militaires ont été tués après une fausse reddition.

« Naturellem­ent la Russie va rechercher elle-même ceux qui ont commis ce crime. Ils doivent être retrouvés et punis », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

▲ Macron évoque avec Zelensky « l’absolue nécessité » de sécuriser la centrale de Zaporijjia

Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont évoqué hier, lors d’un entretien téléphoniq­ue, « l’absolue nécessité de préserver la sécurité et la sûreté » de la centrale nucléaire de Zaporijjia, de nouveau bombardée ce week-end.

Les deux Présidents « ont rappelé que c’était l’occupation illégale de la centrale par la Russie qui était à l’origine de la situation actuelle » et « sont convenus de l’importance de poursuivre les efforts avec l’AIEA pour parvenir à un accord qui assure l’absence de forces militaires, régulières ou mercenaire­s, et d’armes légères ou lourdes dans la zone de protection », a rapporté l’Élysée. Pendant que Russes et Ukrainiens continuent de s’accuser mutuelleme­nt des bombardeme­nts qui ont frappé la centrale, le président du géant de l’énergie russe Rosatom a pointé un « risque d’accident nucléaire ». Les inspecteur­s de l’AIEA n’ont pas pu visiter la centrale car la situation y est « trop dangereuse ».

▲ Soutien internatio­nal à la Moldavie

La communauté internatio­nale a annoncé hier de nouvelles aides à la Moldavie tout en assurant de son soutien le gouverneme­nt moldave dans sa lutte contre les tentatives de la Russie de déstabilis­ation politique et dans ses efforts de réformes pour adhérer à l’Union européenne.

La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants voisin de l’Ukraine et candidat depuis fin juin à l’entrée dans l’UE, subit de plein fouet les conséquenc­es de la guerre, en particulie­r sur le plan énergétiqu­e alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportatio­ns de gaz vers Chisinau.

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(Photo archives EPA)
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