Les Varois invités à déposer leurs armes non déclarées
Une vaste campagne de régularisation ou d’abandon d’armes non déclarées est déclinée dans le Var. Trois « armodromes » sont ouverts à cet effet jusqu’au vendredi 2 décembre.
Le ministère de l’Intérieur lance une opération nationale d’abandon simplifié d’armes à feu non déclarées. C’est une première en métropole. Dans le Var, trois sites de collecte sont ouverts à cet effet à Toulon, à Draguignan et à Saint-Maximin, jusqu’au vendredi 2 décembre. Explications.
Qui est concerné ?
L’opération cible tous ceux qui détiendraient des armes à feu non enregistrées dans le nouveau « système d’information sur les armes » (SIA), inauguré cette année pour en garantir la traçabilité. Cette campagne s’adresse notamment à « des héritiers qui ne savent plus trop quoi faire des armes – fusils de chasse, armes issues de 14-18 ou de la Résistance – qui reposent dans leurs coffres ou armoires », illustre Évence Richard, préfet du Var. Par définition, le nombre d’armes non déclarées n’est pas connu.
Quel est l’enjeu de l’opération ?
« Ces armes peuvent être volées et se retrouver sur des scènes de crime ou de délit », indique Samuel Finielz, procureur de la République à Toulon. « On garantit une immunité aux personnes qui accompliront leur devoir de citoyen » en se séparant de ces objets d’ici au 2 décembre. « Je donnerai des consignes pour que l’on soit plus sévère [au-delà de cette date] », prévient le magistrat alors que la détention illégale est passible de sanctions (confiscation, amende et/ou prison).
Où sont les points de collecte ?
Trois « armodromes » sont ouverts dans les commissariats de Toulon et de Draguignan, et dans les locaux des gendarmes du peloton motorisé de Saint-Maximin-laSainte-Baume. Les armes pourront y être déposées de 9 heures à
Les particuliers sont invités à déposer les armes qu’ils ont trouvées ou dont ils ont hérité.
17 heures, y compris ce week-end, jusqu’au vendredi 2 décembre. S’il s’agit d’effectuer une régularisation, « l’enregistrement dans le SIA sera réalisé sur présentation d’une photo de l’arme permettant de visualiser les différents marquages et [si possible] son numéro de série ».
Quelles armes sont concernées ?
Les particuliers peuvent abandonner tout type d’armes et de munitions d’un calibre inférieur à 20 mm. Pour les engins de guerre, obus, grenades et autres explosifs, il convient de prendre un rendez-vous au 04.94.18.82.26 pour organiser un enlèvement sécurisé.
Comment procéder ?
« Nous demandons que les personnes ne viennent pas avec leurs armes dans les commissariats », précise Marjorie Ghizoli, directrice départementale de la sécurité publique. « Les armes doivent rester dans les coffres de voiture, un fléchage et un stationnement dédiés sont prévus aux abords [des « armodromes »]. Des policiers viendront à la rencontre des personnes et mettront en sécurité les armes. »
Les personnes qui ne sont pas en mesure de se déplacer peuvent contacter le 04.94.18.82.26.
Que vont devenir les armes abandonnées ?
Les armes à feu abandonnées ont vocation à être détruites, sauf avis contraire de l’autorité judiciaire.