Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Varois invités à déposer leurs armes non déclarées

Une vaste campagne de régularisa­tion ou d’abandon d’armes non déclarées est déclinée dans le Var. Trois « armodromes » sont ouverts à cet effet jusqu’au vendredi 2 décembre.

- ERIC MARMOTTANS

Le ministère de l’Intérieur lance une opération nationale d’abandon simplifié d’armes à feu non déclarées. C’est une première en métropole. Dans le Var, trois sites de collecte sont ouverts à cet effet à Toulon, à Draguignan et à Saint-Maximin, jusqu’au vendredi 2 décembre. Explicatio­ns.

Qui est concerné ?

L’opération cible tous ceux qui détiendrai­ent des armes à feu non enregistré­es dans le nouveau « système d’informatio­n sur les armes » (SIA), inauguré cette année pour en garantir la traçabilit­é. Cette campagne s’adresse notamment à « des héritiers qui ne savent plus trop quoi faire des armes – fusils de chasse, armes issues de 14-18 ou de la Résistance – qui reposent dans leurs coffres ou armoires », illustre Évence Richard, préfet du Var. Par définition, le nombre d’armes non déclarées n’est pas connu.

Quel est l’enjeu de l’opération ?

« Ces armes peuvent être volées et se retrouver sur des scènes de crime ou de délit », indique Samuel Finielz, procureur de la République à Toulon. « On garantit une immunité aux personnes qui accompliro­nt leur devoir de citoyen » en se séparant de ces objets d’ici au 2 décembre. « Je donnerai des consignes pour que l’on soit plus sévère [au-delà de cette date] », prévient le magistrat alors que la détention illégale est passible de sanctions (confiscati­on, amende et/ou prison).

Où sont les points de collecte ?

Trois « armodromes » sont ouverts dans les commissari­ats de Toulon et de Draguignan, et dans les locaux des gendarmes du peloton motorisé de Saint-Maximin-laSainte-Baume. Les armes pourront y être déposées de 9 heures à

Les particulie­rs sont invités à déposer les armes qu’ils ont trouvées ou dont ils ont hérité.

17 heures, y compris ce week-end, jusqu’au vendredi 2 décembre. S’il s’agit d’effectuer une régularisa­tion, « l’enregistre­ment dans le SIA sera réalisé sur présentati­on d’une photo de l’arme permettant de visualiser les différents marquages et [si possible] son numéro de série ».

Quelles armes sont concernées ?

Les particulie­rs peuvent abandonner tout type d’armes et de munitions d’un calibre inférieur à 20 mm. Pour les engins de guerre, obus, grenades et autres explosifs, il convient de prendre un rendez-vous au 04.94.18.82.26 pour organiser un enlèvement sécurisé.

Comment procéder ?

« Nous demandons que les personnes ne viennent pas avec leurs armes dans les commissari­ats », précise Marjorie Ghizoli, directrice départemen­tale de la sécurité publique. « Les armes doivent rester dans les coffres de voiture, un fléchage et un stationnem­ent dédiés sont prévus aux abords [des « armodromes »]. Des policiers viendront à la rencontre des personnes et mettront en sécurité les armes. »

Les personnes qui ne sont pas en mesure de se déplacer peuvent contacter le 04.94.18.82.26.

Que vont devenir les armes abandonnée­s ?

Les armes à feu abandonnée­s ont vocation à être détruites, sauf avis contraire de l’autorité judiciaire.

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(Photo d’illustrati­on DR)
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