Grâce à Moli d’oli, un second souffle pour le moulin à huile bargemonais
Le moulin à huile de Bargemon tombait depuis de nombreuses années en « décrépitude ». Une situation insupportable pour les habitants, qui ne souhaitaient pas voir s’éteindre le dernier des douze moulins bargemonais encore en état de marche.
De cette crainte est née en 2020 l’association Moli d’oli, destinée à redonner vie et dynamisme à cette vieille infrastructure communale. « Nous avons près de 200 adhérents, de Bargemon et au-delà, qui possèdent chacun en moyenne entre une vingtaine et une cinquantaine d’oliviers », calcule avec enthousiasme Catherine Pelissou, présidente de l’association.
Les réseaux sociaux en première ligne
L’association espère relancer le secteur oléicole local, qui a eu tendance à sérieusement s’affaiblir ces dernières années. « Sur Bargemon, il y a énormément de restanques qui sont en friche. Et on manque de main-d'oeuvre, surtout chez les jeunes. Le nerf de la guerre, c’est de redynamiser tout ça », espère la présidente. C’est donc toute une stratégie de communication que Moli d’oli a mise en place pour tenter d’attirer de potentiels adhérents. Facebook, Instagram, newsletters, etc., l’association s’essaie à tous les réseaux. « Il manque plus que TikTok ! », s’amuse Jérôme Côte des Combes, moulinier.
Et les efforts semblent porter leurs fruits. Patrick Pelissou a observé une augmentation de 35 % de nouveaux apporteurs d’olives par rapport à 2021. « Je suis heureux de voir ce moulin revivre », s’émeut Gérard Bonald, Bargemonais et membre de la première heure de Moli d’oli. « On compte également utiliser la roue hydraulique du moulin pour produire de l’électricité et en vendre à EDF ».
Des projets rendus possibles grâce aux aides de la mairie et le rachat d’huile d’olive aux adhérents pour la revendre au sein du nouveau magasin de l’association.