Photovoltaïque : « Des agriculteurs, pas des producteurs d’énergie »
En cette froide matinée de novembre, l’approbation du budget initial 2023, bilan de l’année 2022, entre sécheresse et grêle, ou encore l’hommage à Jean Guy Rebuffel, élu de la chambre décédé il y a bientôt deux ans, rythme la session d’automne. C’est toutefois une motion qui fait office de point d’orgue. Celle relative aux installations photovoltaïques sur les terres agricoles.
« On est des producteurs pour la souveraineté alimentaire, lance Fabienne Joly, présidente de la Chambre d’agriculture du Var. Pas des producteurs d’énergie. » Elle souligne l’importance pour les agriculteurs d’être vigilants à ce que la surface agricole utile, déjà réduite et ne représentant plus que 12 % du Var, ne soit pas rognée davantage au profit d’installations photovoltaïques.
Agrivoltaïsme et maintien d’activité
La motion, votée à l’unanimité, demande ainsi de privilégier les surfaces déjà artificialisées pour ce type d’installation et refuse tout projet sur des terres agricoles ou susceptibles de l’être. Elle stipule en outre que tout projet se réclamant de l’agrivoltaïsme devra veiller au maintien d’une activité agricole. « On ne peut pas commencer à vivre d’autre chose que de notre métier », s’exclame Sylvain Audemard, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles.
« Le photovoltaïque ne doit pas consommer de surface agricole utile », confirme le préfet Évence Richard, tout en insistant sur le peu de candidats « anthropiques », c’est-àdire sur des zones déjà artificialisées par l’homme.