Et maintenant, le championnat du bas
Ils voulaient à tout prix faire oublier le fiasco de l’an dernier, ce maintien en National 2, acquis à l’avant-dernière journée, et ils ont droit à un remake. Comme souvent ces dernières années, excepté lors de l’exercice 2020-21 tristement interrompu par l’épidémie de Covid-19, les joueurs du Sporting ont raté leur début de saison. Et leur récente défaite à Auxerre (0-2) les oblige déjà à penser à la fin. « On a été battus par une belle équipe d’Auxerre, et on encaisse l’ouverture du score pendant notre temps fort, souffle Eric Rech, qui sait que son équipe doit accumuler les résultats positifs jusqu’à la trêve de fin d’année pour ne pas trembler davantage. Mais on a fait un bon match. Sadio (Diallo) et Antho (Ouasfane) ont deux belles occasions de faire ficelle, mais il y a eu un pied et une jambe qui ont dévié le ballon au dernier moment… Ce qui m’embête, c’est qu’on ne gagne pas les matchs qu’on doit gagner. » Contre Hyères (2-4), Grasse (0-1) et même Louhans-Cuiseaux (2-1), l’entraîneur toulonnais a revu le même film : du mouvement, des intentions, mais aussi beaucoup d’inefficacité. Ses joueurs ont raté trop d’occasions, par maladresse, ou par malchance, puisque Gandi, Gomis, L’Ghoul ou encore Adboulaye Diallo ont touché le poteau. En défendant mal aussi, car les adversaires semblent toujours capables de porter le danger en contres, même quand ils sont sous l’eau comme Hyères, en deuxième mi-temps, ou Louhans-Cuiseaux.
« Pas les moyens de rouler en Ferrari »
À défaut de compter sur un numéro 9 (Abdoulaye Diallo) en pleine bourre, les Toulonnais s’appuient sur les permutations de leurs joueurs offensifs, et il y a souvent beaucoup de monde dans les trente derniers mètres.
Mais, comme il « ne marque pas », le collectif azur et or s’étiole et s’expose à une « sévère » punition dans les moments clés.
« On laisse l’adversaire prendre confiance et nous, on doute…, reprend Rech sous sa casquette blanche. C’est toujours pareil. Tant qu’on ne gagnera pas de duels dans les deux surfaces, qu’on ne prendra le dessus, on sera candidat à la relégation. » L’entraîneur ne se cache pas derrière son petit doigt : « On n’a pas les moyens de rouler en Ferrari, aujourd’hui, on est dans la charrette ! » Et il a fait ses comptes : jusqu’au 17 décembre prochain, avec Alès, Saint-Priest (à domicile), Olympique lyonnais II et Thonon-Evian (à domicile) au programme, son
Les coéquipiers d’Anthony Ouasfane doivent engranger des points chez un promu, Alès, également mal en points.
équipe doit engranger un « maximum de points » dans ce championnat du bas.
« Il n’y a pas de secret : il faut s’arracher un peu plus. Travailler davantage, ne pas se relâcher, cingle-t-il.
On peut vite redresser la barre parce qu’on a, je le répète, une bonne équipe avec certaines qualités techniques et un bon état d’esprit. » Reconnaissant un « problème
À 19 HEURES AU STADE LOUIS-PAUTEX
Le groupe de Toulon : Andreani, Cardinale - Santini, Labor, Ouasfane, Touré, Moulet, El Hamzaoui, Tertereau, Bayo, Gomis, L’Ghoul, Ouhammou, S. Diallo, A. Diallo, Constant. Entr.: Eric Rech, assisté de Régis Gandolfo. Absents : Diop (suspension), Bouvet, Baille, Hsissane, Sao, Simpara.
pour prendre les espaces et coordonner les décrochages » pointé dans des montages vidéo «musclés», l’entraîneur, arrivé cet été au chevet d’un club malade, sait qu’il ne dispose pas d’un temps infini : « J’en ai connu des périodes comme celle-là et ce que je retiens, c’est que seule la rigueur nous sortira de là. Làdessus, on ne fait pas de cadeaux aux joueurs et, tant qu’on sera là, on ne les lâchera pas. »