Var-Matin (La Seyne / Sanary)

LIGUE B MASCULINE

« C’est notre chat noir » Blessé au pied pendant un mois, Soané Falafala retrouve la compétitio­n ce soir. Et il met en garde : les jeunes espoirs tricolores n’ont pas beaucoup réussi aux Varois ces dernières saisons.

- PROPOS RECUEILLIS PAR PAUL DELOMEL

Il a rongé son frein, impuissant face au mauvais début de saison de ses coéquipier­s. Mais il ne lâchera jamais. Blessé au pied durant un mois, Soané Falafala retrouve le chemin des parquets ce soir, avec la réception des jeunes de France Avenir 2024. Impatient et concentré, le capitaine de Fréjus nous livre ses impression­s à quelques heures de ce match piège, face à une lanterne rouge qui n’a pas réussi aux Varois ces dernières saisons.

Vous revenez de blessure après une absence d’un mois. Comment allezvous ?

Je me sens beaucoup mieux. Et rassuré. J’ai eu une infiltrati­on au niveau du tendon du gros orteil. La douleur a énormément diminué, mais il faut y aller petit à petit. Pendant mon absence, j’avais une séance quotidienn­e avec le préparateu­r physique pour ne pas perdre de temps à la reprise. Mais je vais sûrement manquer d’un peu de rythme.

Vous êtes le capitaine de Fréjus depuis plusieurs saisons. Comment avezvous vécu tous ces matches depuis les tribunes ?

Avec beaucoup de frustratio­n. Pour un capitaine, c’est difficile de ne pas être avec les joueurs, de ne pas pouvoir les accompagne­r. J’aurais aimé être là, dans les victoires comme dans les défaites. Dans les moments compliqués, j’aurais voulu qu’on me mette un strap pour rejoindre mes coéquipier­s.

Quel bilan tirez-vous de ce début de saison difficile avec une dixième place au classement et cinq défaites pour trois victoires ?

Le bilan est mitigé. On manque de constance. Mais je me dis qu’on a encore un peu de temps pour se bâtir d’ici les playoffs. Il faut continuer à se construire mentalemen­t et collective­ment. Je vais essayer d’apporter de la sérénité dans les moments difficiles. On n’a pas le temps de parler du passé, il faut regarder devant. On fera le bilan à la fin.

Comment s’est passée l’intégratio­n des quatre recrues ?

Ça s’est très bien passé. Ici, on est assez unis, on est un peu comme dans une famille. J’ai un très bon feeling en réception avec notre nouveau libero

(Jelle Ribbens, internatio­nal belge, qui évoluait à Nice en Ligue A la saison dernière, Ndlr).

L’activité et la lecture tactique de Soané Falafala sont indispensa­bles au Fréjus Var Volley. Vos coéquipier­s alternent les belles victoires et les défaites sèches. Comment expliquez-vous ce manque de constance ?

Je ne sais pas trop. Quand on est en difficulté, on a du mal à sortir de cette mauvaise série. C’est dans la tête. Même si notre adversaire joue bien, il faut avoir plus de répondant.

Avez-vous dû débriefer la

(9E

défaite en trois sets à Ajaccio le week-end dernier ?

À Ajaccio, on a péché en réception. On s’est trop éparpillé. Les visages étaient assez fermés, on n’a pas eu de plaisir à jouer.

Pouvez-vous nous présenter l’adversaire du jour, l’équipe de France Avenir 2024 ?

C’est notre chat noir, on pèche régulièrem­ent contre eux. Beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés à l’intersaiso­n, je ne les connais pas individuel­lement. C’est toujours compliqué face à eux, on ne sait pas ce qu’ils vont nous faire, s’ils vont sortir le match de leur vie.

La saison dernière, vous vous étiez inclinés sur leur

Classement

Pts

J G P

Diff

20 HEURES À LA HALLE SAINTE-CROIX Le groupe de Fréjus : Falafala (capitaine), Ozolins, Zugic, Suc, Soldner, Roulleau, Ostvik, Macarro, Karpinski, Marty, Ribbens (libero).

parquet. Quelles seront les clés pour les battre ce soir ?

À nous de rebondir après la défaite face à Ajaccio. Comme depuis le début de saison, ça dépend plus de nous que de l’adversité. Il faudra prendre la main dès les entames de set et retrouver le plaisir de jouer ensemble.

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(Photo Florian Escoffier)
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