François Delecour en Porsche position
Il a franchi le cap de la soixantaine rugissante cet été. L’occasion de lever le pied ? Que nenni ! Sur la case départ du Rallye du Var, face au podium, c’est un François Delecour égal à lui-même que l’on retrouve. Aussi passionné, affamé, que le jeune loup parti explorer le massif des Maures dans le baquet d’une Peugeot 205 GTI 1.6 groupe N en 1986, bien avant de construire son coin de paradis tout près de SainteMaxime, au Plan-de-la-Tour.
« Cette course, je voulais absolument la disputer au moins une fois en Porsche, donc je suis super heureux », lâche le vice-champion du monde 1993 à l’aube de sa 13e participation. « J’ai vendu mon Alpine (l’A110 RGT avec laquelle il s’était classé 7e l’an passé, ndlr). Bonne bagnole mais elle demande un investissement
Après quatre spéciales, chez les deux roues motrices, c’est la bestiale 911 GT3 de Delecour qui mène la danse !
énorme. Pour l’exploiter pleinement, avec toutes les procédures, les stratégies et autres aides au pilotage, il faut rouler souvent, tout le temps. Cette Porsche 911 GT3 type 991 appartenant à David Bosc, un préparateur installé près de Lyon, me plaît bien davantage. Par rapport aux anciens modèles que j’ai cravachés (en 2007 puis en 2014 et 2015), elle bénéficie d’une meilleure répartition des masses. Il s’agit d’une voiture montée de A à Z, pas d’une Cup reconditionnée. Le moteur 3,8 litres pousse fort. Il y a des watts, j’adore ! » Pas mécontent de voir le ciel laisser ses vannes fermées, le vainqueur de l’édition 1997 vise naturellement la victoire en 2 roues motrices. «Au scratch, je pense qu’on peut s’approcher du top 5 ».
Son mot de la fin avant de démarrer ? Une drôle de surprise ! « J’ai trouvé le budget pour faire le MonteCarlo 2023 en Rally1 hybride. Maintenant, encore faut-il que l’une des Ford Puma du team M-Sport soit disponible. Il y a beaucoup de monde en salle d’attente : Tänak, Loeb, Loubet, Solberg, Greensmith, Mikkelsen, entre autres. »
Affaire à suivre...