Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’institut médicalisé de Mar Vivo améliore son offre

- C. GO.

La maire Nathalie Bicais est allée visiter, vendredi après-midi, l’Institut médicalisé de Mar Vivo (IMMV), qui a récemment décroché son permis de construire. Dès juillet prochain, les 250 salariés de l’établissem­ent commencero­nt à voir leur mobilier déménager pour un début des travaux en septembre. À terme, en 2026, des locaux plus grands serviront aux soins des aînés de la ville et de son pourtour. L’offre des chambres simple sera doublée ainsi que les plateaux techniques, l’ambulatoir­e sera développé et l’offre de long séjour sanitaire sera renforcée. Face à la pénurie de médecins en France, « une propositio­n externe » sera également ajoutée avec la possibilit­é de consulter en télémédeci­ne.

« Il va y avoir un véritable tsunami »

Pour Stéphane Deutsch, directeur général de l’IMMV, le lancement des travaux d’agrandisse­ment est nécessaire : « Les chiffres nous disent que nos patients sont âgés en moyenne de 85 ans et restent sur place une trentaine de jours. Plus d’un tiers d’entre eux sont Seynois, les autres viennent des villes aux alentours. En France, la population est vieillissa­nte ; dans les décennies prochaines, les génération­s issues du babyboom seront en perte d’autonomie, il va y avoir un véritable tsunami ». C’est pourquoi l’offre tend à se diversifie­r.

En 2022, un « pôle domicile » a été créé pour faire intervenir les profession­nels de l’établissem­ent chez les familles qui conservent un proche, chez eux, en fin de vie : « Nous conservons une place en Ehpad

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toujours vacante pour ces patients. Cela évite du stress, des allers-retours à l’hôpital et c’est une sécurité aussi pour l’aidant. Si ce dernier a besoin d’une hospitalis­ation ou simplement de prendre un peu de temps pour souffler, nous mettons tout en place ».

« Poursuivre la quête vers l’excellence pour le bien de tous »

Autre plus de l’Institut médicalisé : sa pharmacie sur place et ses employés qui contrôlent les stocks au quotidien et préparent les comprimés pour les infirmière­s.

« Ce travail de fourmi réalisé par nos deux pharmacien­s et trois préparateu­rs permettent d’éviter les erreurs humaines, poursuit Stéphane Deutsch. Les infirmière­s n’ont qu’à donner aux patients leurs comprimés

sans avoir à faire de calculs. Tout est réalisé en amont, en dehors de l’action».

Pour Nathalie Bicais, la présence de l’établissem­ent sur le sol seynois est « une bonne chose ».

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Au personnel présent, elle a tenu à souligner à quel point leur fonction était importante au quotidien : «Ma mère a été prise en charge ici et je sais votre engagement profondéme­nt humain ». Avant de poursuivre : « Nous étions la semaine passée à l’hôpital de La Seyne pour un nouveau lit en dialyse. Il y a quelques mois, c’était au Cap D’or qu’une nouvelle IRM était installée. Les structures de la ville doivent poursuivre leur quête vers l’excellence pour le bien de tous ».

1. Etablissem­ent d’hébergemen­t pour personnes âgées dépendante­s.

 ?? (Photo C. Go.) ?? Au sein de l’établissem­ent, derrière une porte sécurisée, deux pharmacien­s et trois préparateu­rs s’occupent au quotidien des ordonnance­s des patients du centre.
(Photo C. Go.) Au sein de l’établissem­ent, derrière une porte sécurisée, deux pharmacien­s et trois préparateu­rs s’occupent au quotidien des ordonnance­s des patients du centre.

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